Bernard Dalmon : «L’Occitanie, une terre de natation»

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    Bernard Dalmon : «L’Occitanie, une terre de natation»
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Centre Presse Aveyron

Il avoue dormir quatre heures par nuit. Il dit que ça lui suffit. De toute façon, il n’a pas beaucoup plus de temps à consacrer à son sommeil. Bernard Dalmon est devenu, il y a quelques jours à Castelnaudary, le premier président de la nouvelle Ligue Occitanie Pyrénées Méditerranée de natation. Une ligne de plus sur un curriculum vitae déjà bien fourni. Natif de Port-d’Agrès, sur la commune de Saint-Parthem, demeurant à Livinhac-le-Haut, il a d’abord (beaucoup) donné pour le football.

En club (Livinhac, Football club Bassin Aveyron puis JSBA dont il a été président durant une vingtaine d’années), au District qu’il a fréquenté de 1989 à 2010 au sein, en particulier, de la commission technique dont il a assuré la présidence. Il s’est également jeté à l’eau en natation avec la triple présidence des Dauphins de Decazeville (depuis 2000), celle du comité départemental (depuis 2004) et, enfin, celle de l’instance régionale (depuis 2011). Mais, l’hyperactivité de ce solide gaillard âgé de 62 ans n’est pas qu’au service du sport. Patron de Défi 12, société située à La Primaube (35 salariés), qu’il a créée en 1989 et spécialisée en ingénierie, mécanique et aéronautique, il est président de la Mecanic Vallée, du Medef Aveyron et vice-président de la chambre de commerce et d’industrie aveyronnaise, avec des missions (innovation, numérique, industrie du futur, réseau) au niveau de la CCI régionale.

Pourquoi avez-vous brigué la présidence de la Ligue ?

Mon métier me prend beaucoup de temps et j’ai besoin d’une respiration. La natation est un ballon d’oxygène. Quand la discipline est au point mort, je suis malheureux. J’apprécie, notamment, le contact avec la jeunesse. Et puis, je reconnais que j’aime les défis et, même si j’étais seul à me présenter, celui-ci me motivait. Le boulot effectué au sein du comité régional Midi-Pyrénées était jusque là très intéressant et j’avais donc très envie de poursuivre à l’échelle du nouveau territoire.

Quels en sont justement les chiffres clé ?

Déjà, il faut savoir qu’on travaillait déjà beaucoup et bien avec nos voisins du Languedoc-Roussillon. La fusion s’est faite sans aucune difficulté. De toute façon, on a toujours travaillé dans l’intérêt des clubs, en toute transparence. En particulier au niveau financier. La Ligue Occitanie Pyrénées Méditerranée, ce sont 27 000 licenciés répartis dans 120 clubs. Le n° 1 reste les Dauphins toulousains du Toec mais on peut s’appuyer aussi sur le Muc et l’ASPTT à Montpellier et Canet-en-Roussillon.

Pourquoi parlez-vous souvent de la cohabitation indispensable entre la masse, le haut niveau et la formation ?

(Catégorique) Car ce sont les piliers de notre action. On a donc la chance d’avoir beaucoup de pratiquants, ce qui facilite le développement des clubs, mais aussi des lieux où on s’occupe de l’élite et des jeunes. Comme les Pôles France de Toulouse, Font-Romeu et Canet, les Pôles espoirs de Toulouse et Font-Romeu, ou encore le Centre technique régional de natation synchronisée également dans la Ville Rose. Nous nous appuyons sur trois bassins forts sur le territoire : Toulouse, Montpellier et Canet.

Quelle est votre plus grande fierté de président ?

On peut se réjouir aujourd’hui que 35 % des nageurs qui alimentent les équipes de France de jeunes sont formés dans un club et/ou dans un pôle de la Ligue Occitanie Pyrénées Méditerranée. C’est notre raison d’être...

Et l’Aveyron dans tout ça ?

Certains pensent que notre département est le parent pauvre. Notamment en matière d’infrastructures. Et bien, c’est faux ! Il y a un vrai effort de fait au niveau des installations et la Ligue accompagne, soit financièrement, soit pour du conseil. Je pense à Saint-Amans-des-Cots (création d’une piscine couverte de 25 mètres et 5 couloirs), à Montbazens (rénovation du bassin extérieur avec l’intercommunalité). Sans oublier les travaux à Capdenac pour un projet vraiment de toute beauté. Et puis, les clubs aveyronnais ont compris plus vite que les autres qu’il fallait se former.

Comme il vous reste un peu de place dans votre emploi du temps, vous avez encore d’autres démangeaisons...

Il y a les élections à la Fédération dimanche 2 avril et je suis candidat au comité directeur national sur « La liste du changement » conduite par Gilles Sezionale, mon collègue président de la Ligue Provence Alpes Côte d’Azur et actuel vice-président de la FFN. L’objectif est de succéder à l’équipe de Francis Luyce qui boucle son sixième mandat à la tête de l’instance française. Pour moi, c’est une façon d’œuvrer dans la continuité et d’apporter ma compétence et le savoir-faire acquis durant toutes ces années.

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