Reptiles et amphibiens s’exposent dans le Bassin

En déshabillant Paul, l’effondrement de la toiture du Musée Vetter a permis d’habiller Jacques. Ou plutôt la ville d’Aubin qui, du coup, accueille l’exposition « Reptiles et amphibiens » dans la salle des Arcades du Gua. Un local qui, à l’instar des amphibiens a réussi une magnifique mue, il y a quelque deux ans de cela. Mardi, à l’occasion du vernissage de cette exposition, André Martinez, président, faut-il le rappeler de Decazeville Communauté, mais aussi maire d’Aubin, s’est félicité d’accueillir cette exposition temporaire, tout en insistant sur « la nécessité de trouver une solution pérenne pour le musée Pierre-Vetter ». Il a, du même coup, tenu à remercier « les associations et les particuliers qui avaient réservé cette salle et avec lesquels un arrangement a dû être trouvé » ; chacun ayant privilégié l’intérêt « culturel » à l’intérêt particulier.

Sous les coassements enregistrés des grenouilles et autres crapauds, Matthieu Communeau, responsable du musée, s’est désolé que les animaux en question aient une si mauvaise presse : « ce sont vraisemblablement les animaux les plus détestés de la planète ». Comme les précédentes expositions thématiques proposées par le musée, celle-ci est très ludique et pédagogique. Elle permet de découvrir la beauté, la richesse mais aussi la fragilité de ces espèces et de leurs milieux de vie.

Le public y découvrira des salamandres, des serpents, des lézards, tortues et autres crocodiles, et sera instruit de mythes et légendes, rumeurs et autres fables qui ont souvent valu cette triste réputation à ces reptiles et amphibiens. D’un très bon niveau scientifique, l’exposition permet de mieux faire connaissance avec ces vertébrés dits à « sang-froid » en répondant à des questions concernant leur mode de vie ou portant sur leur biotope. Des manipulations, des vitrines, des terrariums, des jeux, des photos, des vidéos et même une mare d’observation jalonnent le parcours de cette exposition au contenu riche et varié. De remarquables moulages d’espèces plus « exotiques » sont également exposés afin d’illustrer la diversité de ces animaux à travers le monde.