Affaire Fualdès : sur les traces de l’égorgeur de Rodez

Le 19 mars 1817, la nuit vient de cracher son encre sur les ruelles de la ville. Antoine-Bernardin Fualdès sort de chez lui avec un mystérieux paquet sous le bras. Ses petits pas nerveux résonnent un moment sur les pavés luisants de la place de La Cité. Et puis plus rien, juste le vent du Terral, comme un souffle de la terre froid et humide. Le corps de l’ancien procureur sera retrouvé le lendemain à l’aube, égorgé et flottant dans les eaux sombres de l’Aveyron à hauteur du moulin des Besses... S’ensuit alors une enquête aux multiples rebondissements. S’agit-il d’un suicide, d’un crime crapuleux, d’un complot royaliste ou d’un complot maçonnique...

Toutes les hypothèses de ce sordide fait divers qui a défrayé la chronique partout dans le monde et jeté l’opprobre sur Rodez durant de longue année, sont évoquées. Trois procès retentissants (un à Rodez et 2 à Albi) se sont tenus. Ils ont réuni à chaque fois 320, 350 et 150 témoins. Au final deux hommes sont montés sur l’échafaud. On découvrira par la suite qu’ils étaient innocents. Aujourd’hui, 200 ans plus tard, l’affaire Fualdès passionne encore de nombreuses personnes en France et à l’étranger. Même Pierre Bellemare à l’époque de ces célèbres chroniques judiciaires à la radio, était venu à Rodez pour tenter de percer le mystère Fualdès. En vain.

La vérité pourrait tout aussi bien éclater durant la soirée du dimanche 19 mars, à 19 ou 21 heures, lors de l’une ou l’autre des visites guidées et chantées proposées par l’Agglo et animées par Jean-Philippe Savignoni.

Le talentueux guide du patrimoine sera entouré pour l’occasion de la comédienne Marie Lahontang, qui a joué le rôle de Clarisse dans la pièce Qui a tué Fualdès(voir par ailleurs), la principale accusatrice des deux notables qui ont fini sur le billot. Mais aussi de l’historien Jacques Miquel et du chanteur de rue, Pierre Francia. Ensemble, ils guideront les personnes intéressées par cette histoire (pas plus de 40 par visite) sur les traces des meurtriers.

Avis aux amateurs de faits divers, d’Histoire et de frissons, les visites sont gratuites. Elles devraient donc être prises d’assaut.