En Marche ! en Aveyron : l’impatience des candidats à la candidature

  • Les sympathisants, dont certains fortement pressentis pour porter la candidature « La République en marche », fêtent la victoire le soir du second tour de la présidentielle à Rodez.
    Les sympathisants, dont certains fortement pressentis pour porter la candidature « La République en marche », fêtent la victoire le soir du second tour de la présidentielle à Rodez.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Le temps presse. À peine un mois pour faire campagne, les candidats aux législatives devront mettre les bouchées doubles pour arpenter leur territoire. Certains ont déjà commencé, d’autres ne savent toujours pas ce qui les attend : c’est surtout vrai pour le mouvement En Marche ! qui n’a pas encore validé les candidatures sur les trois circonscriptions du département. Et l’Aveyron n’est pas seul dans ce cas. Les équipes d’Emmanuel Macron ont promis de boucler ces validations « d’ici la fin de la semaine », a annoncé le secrétaire général d’En Marche !, Richard Ferrand.

Il se pourrait même que la traditionnelle réunion du mardi à Paris y soit consacrée dès ce matin même, à moins qu’il ne faille attendre jeudi... Car l’enjeu est majeur - il en va de la majorité nécessaire à la gouvernance du nouveau président - et nécessite une stratégie politique réfléchie. La tâche s’annonce rude pour un parti qui n’a pas d’histoire et quand la dynamique du résultat de la présidentielle s’appuie aussi sur le barrage au Front national.

Pour obtenir la majorité, il faut au moins 280 députés. Pas sûr qu’En Marche ! parvienne à avoir autant d’élus issus des urnes : il faudra nécessairement nouer des alliances, chacun voulant reprendre ses billes la présidentielle passée. Déjà, et c’est le cas en Aveyron, les Socialistes, les Républicains, la France insoumise... ont investi des candidats ancrés dans leur campagne législative.

Le plus dur reste donc à faire. Dans le département, certains ne cachent pas leur agacement face à cette insupportable attente stratégique dont il faudra bien sortir pour garder une chance d’être élu. « C’est énorme ! On a pris un retard préjudiciable, cette stratégie n’est pas tenable », glisse un macroniste aveyronnais, soucieux de son anonymat car « Emmanuel Macron a donné consigne de ne rien dévoiler des possibles tractations ».

On croit savoir néanmoins que pour l’Aveyron, c’est un homme et deux femmes qu’En Marche ! souhaite investir. Et sans grand risque de se tromper, on peut d’ores et déjà avancer que la première circonscription est promise à Stéphane Mazars. L’adjoint aux sports de Christian Teyssèdre, qui s’est mis en congé du PRG pour rejoindre les soutiens de Macron, a été sénateur au titre de sa suppléance quand Anne-Marie Escoffier est devenue ministre. Il a une expérience parlementaire, est un enfant du Nord-Aveyron et un élu de premier plan à Rodez.

Il est de ceux qui peuvent contrer un quatrième mandat d’Yves Censi (Les Républicains). Mais il faudra compter dans cette bataille sur Sarah Vidal (PS), Matthieu Danen (FN), Pierre Defontaines (France insoumise) pour ne citer qu’eux.

Ailleurs, tout est un peu aléatoire. Une femme en priorité, donc, dans la deuxième circonscription. Le nom d’Anne Blanc, maire de Naucelle, conseillère départementale, elle aussi en sommeil du PRG pour suivre Macron, a déposé depuis longtemps son dossier de candidature, toujours à l’instruction. Elle prend son mal en patience.

Il se peut qu’elle fasse les frais d’une stratégie d’alliances au profit de candidats déjà engagés. Tel André At (Les Républicains) ou Bertrand Cavalerie (PS)... Et pourquoi pas aussi Pascal Mazet (France insoumise) ? Peu de chances en revanche de nouer contact avec Bruno Leleu (FN).

Dans la troisième circonscription, une femme encore si l’on se réfère au cahier des charges, pour affronter, notamment, le député sortant Arnaud Viala (Les Républicains) et la prétendante du Front national, Muriel Abriac.

Il faut savoir qu’en Sud-Aveyron, les socialistes peinent à désigner leur candidat(e). Un tandem est pressenti pour se présenter sous l’étiquette PS, on devrait en savoir plus dans quelques jours. Une alliance avec En Marche ! serait-elle envisageable ? à suivre...

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