La FNSEA vient « faire corps » en Aveyron

Sous la présidence de Christiane Lambert (photo), première femme élue (en avril) à la tête du premier syndicat agricole de France, une cinquantaine d’élus du conseil d’administration de la FNSEA, est réunie en séminaire en Aveyron. Et ce, à l’invitation de l’un de ses membres, Dominique Fayel, président départemental. Journée de visites aujourd’hui (notamment sur l’exploitation de la famille Gaubert à Alrance) et réunions de travail hier sur les nombreux dossiers agricoles à défendre devant le gouvernement, sont au programme. Que peut retirer la FNSEA de cette réflexion décentralisée ? Nous l’avons demandé à Christiane Lambert.

Pourquoi un conseil d’administration décentralisé en Aveyron ?

Parce que nous avons répondu à l’invitation de Dominique Fayel qui nous a retracé l’histoire des hommes et des femmes de ce département. Il y a ici une vision de l’agriculture très humaine, c’est un état d’esprit de battant qui anime ici les agriculteurs. Têtu et pugnace, il nous faut l’être par les temps qui viennent ! C’est un terreau fertile à l’imagination pour préparer notre mandature.

Les enjeux de la ruralité et de la montagne sont au programme de vos travaux ?

Pas seulement. C’est un nouveau conseil d’administration, renouvelé à 42 %, où toutes les productions sont représentées et où siège une grande diversité de profils. Nous n’avons pas eu vraiment le temps de nous retrouver depuis avril. Notre objectif ici est de « faire corps ». C’est important de faire équipe.

Bien sûr il est beaucoup question durant ces deux jours des politiques de handicap naturel et de la présence du loup qui vient maintenant compliquer la vie des éleveurs et que l’on découvre...

Vous préparez aussi les rendez-vous que vous ne manquerez pas d’avoir avec le nouveau gouvernement ?

Bien sûr. Nous n’avons pas perdu de vue que nous avions formulé treize mesures à prendre, nous y sommes attentifs. Et surtout des rendez-vous nous attendent comme les états généraux de l’alimentation qui vont arriver vite.

On a déjà vu Emmanuel Macron. Nous lui avons dit que nous serions très vigilants sur ce sujet notamment, que c’étaient les prix des produits et le partage des marges qui devaient prévaloir. La vigilance est importante car tout le monde n’est pas d’accord là-dessus.

Notre leitmotiv est de redonner de la confiance, du revenu et des perspectives de vie aux agriculteurs. Il est essentiel que ces états généraux soient un lieu de débat et d’échange autour de la juste rémunération des agriculteurs...