A Conques, la coûteuse gestion des parkings fait grincer quelques dents

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    A Conques, la coûteuse gestion des parkings fait grincer quelques dents
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Centre Presse / Joel Born

En ce dimanche matin du mois d’août, le site de Conques est particulièrement animé. De nombreux touristes parcourent les rues du village. Dans l’ambiance feutrée de la librairie, on y croise même l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius, venu en toute discrétion apprécier les multiples charmes de la petite cité moyenâgeuse.

À l’entrée du village, à l’intérieur duquel la circulation est interdite, hormis pour les quelques riverains, les touristes sont à la recherche d’une place de stationnement. Un stationnement un brin anarchique et relativement problématique pour lequel les visiteurs doivent s’acquitter d’une somme de 4 euros.

Ce stationnement payant soulève régulièrement nombre de critiques. Avec sa franchise habituelle, le maire délégué de Conques, Philippe Varsi, évoque cette délicate et coûteuse gestion des parkings sur les terres de sainte Foy.

De nombreuses personnes se plaignent du stationnement payant, tel qu’il est pratiqué à Conques ?

Moi aussi, je me plains du stationnement payant quand je suis ailleurs. Les mêmes personnes qui se plaignent à Conques se plaignent-elles du stationnement payant là où elles habitent ou dans d’autres villes ? Les gens ont l’impression que l’on doit accepter tout et n’importe quoi. Pourquoi on payerait à Rodez et pas à Conques ? À certaines périodes, de juillet à août notamment, les parkings sont très vite saturés.

Avec seulement 280 habitants, la commune historique avait de lourdes charges, de très lourdes charges, pour entretenir son patrimoine et l’État n’a plus un rond. Aujourd’hui, avec la commune nouvelle, on est un peu plus grands, mais les dotations sont de plus en plus faibles. Je le répète, les charges de Conques son très lourdes. Quand un bus débarque, la chasse d’eau des toilettes publiques est utilisée cinquante fois... Tous les jours, il faut nettoyer le village. En hiver, il faut une vingtaine de personnes pour s’occuper du site, l’été, il en faut trente à quarante.

Certes, mais est-ce vraiment légal de faire payer 4 € pour stationner au bord de la route ?

Nous sommes un site protégé et nous n’avons pas assez de places disponibles. C’est une participation et il n’y a pas de répression. Nous sommes en train de préparer un vrai stationnement et cela sera beaucoup moins simple. Pour passer le pic de fréquentation, on ne va pas attaquer la montagne pour faire un parking. Il faut que les gens sortent et ça va leur piquer aux yeux. C’est malheureux mais on est obligé de faire payer. Quand le site est saturé, c’est très dangereux et les gens s’énervent vite... L’amélioration du stationnement et de l’accueil en général constitue l’une de nos principales priorités sur lesquelles nous travaillons dans le cadre de la commune nouvelle Conques-en-Rouergue.

Combien rapporte ce stationnement payant à la commune ?

Je n’ai pas tous les chiffres réels en tête, mais pour les plus grosses journées, il faut compter environ 400 voitures. Cela étant, il nous faut financer vingt mois de salaires pour ce seul stationnement payant.

À quoi sert l’argent collecté pour le stationnement durant la saison estivale ?

À financer l’entretien du village, de ses monuments ainsi que le personnel. Nous avions un budget de l’ordre de 1,2 million d’euros. C’est une commune qui rentre beaucoup d’argent mais qui en sort aussi beaucoup. Si on était riche, ça se saurait...

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