Rodez fait bloc et assume

  • J. Chougrani a beaucoup donné dans le couloir gauche. JLB
    J. Chougrani a beaucoup donné dans le couloir gauche. JLB
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Centre Presse / Aurélien Parayre

C’est un super point pris à l’extérieur. On est très satisfait de ramener ce point. » Les mots du capitaine Sébastien Da Silva, vendredi soir au sortir d’un troisième match (sur trois joués) sans défaite pour le Raf, ne mentent pas. Lui et les siens s’étaient d’abord déplacés dans l’Hérault pour ne pas perdre ce derby d’Occitanie. Un choix assumé qui s’est avéré payant et qui aurait même pu l’être encore davantage.

« Oui, on aurait pu faire le hold-up (barre transversale de Boissier à la 70e, face à face raté de Coupin dans le temps additionnel), a corroboré l’attaquant à l’origine du but contre son camp de Taillan qui a permis au Raf d’égaliser. Mais on a aussi pris de belles vagues, car Béziers est une belle équipe. » Son coach Laurent Peyrelade était tout aussi satisfait, d’autant qu’il avait procédé à plusieurs changements, guidé en cela par l’intensité et la longueur du championnat de National 1.

C’est d’ailleurs une des indications pour la suite : ce groupe montre depuis le début de championnat qu’il détient la moelle nécessaire pour faire face à une belle adversité, non pas à onze mais à 16 (voire plus). « C’est capital », relevait récemment le technicien aveyronnais. Pour autant, tout n’a pas été pleinement réussi sur les bords de la Méditerranée vendredi. Et l’entame de match est à ranger au rayon des déceptions. Est-ce dû à ce turnover important ? à la pression ? Au manque de repères ? « Je ne sais pas encore, on va réfléchir à cela », confiait après le match Peyrelade. Da Silva d’analyser : « Devant, on peinait à garder les ballons, derrière on faisait peut-être un peu trop de touches. Et on l’a payé cash. »

N’oublions pas que les Aveyronnais sont promus et que la plupart des éléments qui composent l’équipe découvrent ce niveau de compétition et ses exigences en tout genre. Là aussi, le capitaine embraye : « De toute façon, on a à apprendre, et on va apprendre ! Mais ce que je retiendrai, c’est notre réaction. Puisque derrière, on a réussi à revenir au score et je pense que ce ne sont pas toutes les équipes qui font ça. On retient le positif et on apprend. »

Et c’est toujours plus facile d’apprendre dans un climat serein, loin du tumulte et des doutes de la défaite. Alors dès ce vendredi à Paul-Lignon face à Chambly, la même implication est attendue. Mais ce bloc bas attentiste, et si efficace face aux grosses cylindrées rencontrées jusque-là, ne va-t-il pas devoir se muer en organisation plus offensive face à une formation moins armée et pointant déjà en bas de classement ?

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