Patrouille de France : « Donner du sens à notre engagement »

  • Les pilotes de la Patrouille de France prêts au décollage en 2015 sur le tarmac de l’aéroport. En médaillon, Romain Bethoux.
    Les pilotes de la Patrouille de France prêts au décollage en 2015 sur le tarmac de l’aéroport. En médaillon, Romain Bethoux.
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Centre Presse / Philippe Henry

En 2015, pour le premier meeting aérien au profit de l’association « Tout le monde contre le cancer », Romain Bethoux était à la tête de la Patrouille de France. Vendredi, il sera de nouveau à Rodez mais cette fois pour intervenir, gracieusement, auprès d’entrepreneurs. Actuellement commandant de l’école de l’aviation de chasse de la base aérienne de Tours, il interviendra aux côtés de Philippe Castagnet, leader de la formation, quant à lui, en 2013.

Pourquoi fait-on appel à vous, « retraité » de la Patrouille de France » ?

La société Bleuciel Airshow, qui organise la plupart des meetings aériens en France, fait régulièrement appel à d’anciens leaders de la Patrouille de France pour intervenir auprès d’entreprises ou lors de séminaires. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous pouvons apporter notre expertise dans les domaines de la motivation, des challenges, de la rigueur, du dépassement de soi, de l’adhésion du groupe, etc. C’est également l’occasion d’échanger avec les entrepreneurs sur divers sujets où nous pouvons apporter notre éclairage.

Justement, vous expliquez que l’intégration des pilotes ne se fait pas uniquement sur des compétences techniques mais également sur des critères de personnalités. Quels sont-t’ils ?

Pour intégrer la Patrouille de France, les pilotes doivent avoir effectué au moins 1 500 heures de vol. Seulement, la Patrouille de France est une véritable équipe.

Il doit exister une véritable synergie entre tous ses membres, qui sont neuf au total (huit pilotes plus un remplaçant). Comment les pilotes vont-ils s’intégrer dans un groupe ? Comment réagissent-ils, dans des situations de fatigue ou de stress, quand il faut également être en contact avec le public. La Patrouille de France a également une mission de représentation. Nous devons toujours avoir le sourire. Trois nouveaux pilotes intègrent la formation chaque année. Sur le principe de la cooptation, ce sont les pilotes en place qui choisissent ceux qui vont intégrer la Patrouille.

Que représente pour un pilote de chasse l’intégration dans la Patrouille de France ?
On ne peut pas parler d’une consécration d’une carrière. Il y a de très bons pilotes qui n’intégreront pas la formation. Mais pour celui qui aime voler c’est un véritablement plaisir, la Patrouille de France offre un temps de vol incomparable, avec des moyens considérables. Tout en sachant que notre cœur de métier reste l’aviation de chasse.

Quelle relation entretenez-vous avec l’association « Tout le monde contre le cancer » ?
Je garde un excellent souvenir de mon passage en Aveyron. Nous avions été très bien accueillis par les bénévoles et le public. Nous n’avions pas eu un très beau temps. Malgré cela, nous avions tenu à effectuer notre passage dans le ciel aveyronnais. Et puis, ce jour-là, lors du meeting à Rodez, nous avions eu un peu plus de temps que d’habitude pour partager un long moment avec les enfants. Nous avions pu montrer aux enfants les appareils, leur offrir un moment de répit et de rêverie. Participer à ce genre de meeting caritatif, c’est donner du sens à notre engagement dans la Patrouille de France.

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