La Ruthénoise Sonia Privat ouvre ses carnets de voyages à Clermont-Ferrand

  • L’artiste dans son atelier ruthénois.               Photo José Torres
    L’artiste dans son atelier ruthénois. Photo José Torres
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Centre Presse / Olivier Courtil

Zanzibar, Katmandou, Marrakech, et maintenant l’île de Gorée au Sénégal. La peintre Sonia Privat voyage sur les terres aux sonorités mythiques pour en extraire le réel, le vivant. L’authenticité de la légende, à savoir l’histoire des hommes. « C’est la rencontre qui m’intéresse », confie en ce sens Sonia Privat, pour expliquer son dernier voyage au Sénégal, dont carnet et tableaux seront dévoilés lors du 18e Salon du Carnet de voyages, du 17 au 19 novembre, à Clermont-Ferrand.

Mettre en lumière ce qui est caché derrière, à savoir l’âme, Sonia Privat y excelle sur le fond comme sur la forme. « Créer la lumière, c’est le plus difficile », dit-elle. Et la lumière, c’est la vie. Mais l’artiste sait la peindre car elle sait partager avec les êtres. Des dessins doux et colorés mais jamais édulcorés, habillés par ces notes prises dans l’instant, et voilà Sonia Privat montrant l’île de Gorée comme ses précédentes escales, avec empathie. « En Afrique, c’est chez moi. Les Sénégalais vivent dans la poésie, on y va les yeux grands ouverts. »

Une empathie qui se fait donc poésie pour mieux illuminer la vie. Comme ses rencontres avec Aïcha et papa Max immortalisés sur tableaux. Ce dernier, vieux sage sans âge, fait visiter la Maison des esclaves. Car la lumière émane forcément de l’ombre.

Rien ne va sans l’autre. Ces contrées mythiques ont aussi une page d’histoire dramatique, y compris donc l’île de Gorée. « Il y avait des fantômes, dans ce lieu, les fantômes de ceux qu’on avait réduits à l’esclavage mais aussi les fantômes de ceux qui en avaient fait des esclaves. C’était mon héritage. Et je devais l’accepter avant de pouvoir revendiquer les droits qui m’étaient échus naturellement », a écrit Russel Banks au sujet de la Maison des esclaves de l’île de Gorée, dans ses récits intitulés « Voyager ».

S’ouvrir l’esprit, celui des autres avec modestie, le carnet de voyage de Sonia Privat, comme les précédents, y participe grandement. Ses prix obtenus pour Zanzibar en 2012, Katmandou en 2015 et sa nomination pour l’île de Gorée cette année encore à Clermont-Ferrand sont forcément liés à cela.

Après trente ans de cours donnés à Rodez, Sonia Privat a passé le relais à Pauline Ratier à qui elle a transmis une décennie de passion. Styliste de formation, dessinatrice au plus profond, Sonia Privat veut se donner le temps de créer. De respirer. De vivre. Ce qu’elle a toujours fait en somme.

Mais avec le luxe de pouvoir choisir désormais.

Après le plus grand Salon du Carnet de voyages, à Clermont-Ferrand où plus de 20 000 visiteurs sont attendus, elle se rendra du 22 novembre au 3 décembre à Marnaz, en Haute-Savoie. Histoire de partager ces bouts du monde où chemine la vie, l’humanité. Pour encore mieux y retourner. Ce sera le cas du Sénégal en fin d’année, de Katmandou en avril prochain, pour ressentir et aider les êtres après le séisme, puis de Zanzibar dans la foulée. Partager ses impressions sans rien prévoir. Juste laisser la poésie s’emparer de ses mains pour se prolonger en dessin.

Dans sa quête de beauté et d’authenticité où tout est symbole, la peintre a déjà rencontré mille et une fois au cours de ses voyages, un enfant, Peul d’Amadou Hampâté Bâ... ou pas, mais demandant toujours : « Dessine-moi un mouton ? ».

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