Tribunal : Du sursis pour un manager de supermarché millavois « harceleur »
Régulièrement, cette grande surface de Millau est citée à la barre du tribunal correctionnel pour « ses méthodes de management un peu particulières. »
Lors de l’audience d’hier, le juge Denis Goumont a, une nouvelle fois, déploré des faits qui ont conduit un employé à porter plainte pour harcèlement moral à l’encontre de son supérieur hiérarchique.
Durant plusieurs mois, la période de prévention s’étend du 1er octobre 2014 au 4 juin 2015, la victime a subi les brimades de son supérieur, les insultes (« gros nul », « rebus de la société », etc.) même « un croche-pied. »
« Il règne dans cette entreprise une ambiance particulièrement délétère », a souligné Denis Goumont rappelant « qu’il y a eu huit ruptures conventionnelles en douze mois ». Les autres employés interrogés par les policiers millavois ont corroboré les dires de la victime. Ils ont également décrit le caractère « impulsif, parfois violent » de ce supérieur. Ces derniers se sont accordé à dire qu’il « avait des problèmes avec l’alcool ».
La victime a fini par recevoir une lettre de licenciement. Le supérieur hiérarchique a été licencié aussi peu de temps après. Pour l’avocat de la victime, « l’affaire est limpide ». « Cette société est défavorablement connue », a-t-il poursuivi. Yves Delpérié, procureur de la République, a dénoncé à son tour « une culture d’entreprise délétère ». « Il s’agit de harcèlement moral, a-t-il continué. La plupart de ces faits ont eu lieu en tête-à-tête. »
Le procureur a requis 10 mois de prisons avec sursis, et 10 000 € de dommages et intérêts. Par ailleurs, il a souhaité que la condamnation soit affichée dans les locaux de l’entreprise.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le supérieur hiérarchique à 10 mois de prison avec sursis, et à 2 000 € de dommages et intérêts. La condamnation doit être affichée pendant deux mois dans les locaux du supermarché.
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