(VIDÉO) Comment le Département de l’Aveyron veut attirer les médecins

Parmi les dispositifs mis en place pour tenter d’endiguer la pénurie de praticiens en Aveyron, l’accueil des internes en médecine tient une place particulière. Jeudi soir, dans les locaux du conseil départemental à Rodez, une soirée d’accueil leur était réservée.

Au-delà de ce rendez-vous qui permettait aux jeunes médecins de mieux faire connaissance avec les acteurs politiques et médicaux du département, ce fut l’occasion de faire le point sur les actions menées pour combler les déserts médicaux.

Jean-Claude Anglars, en charge du suivi du dossier auprès du conseil départemental, explique ainsi que « ce travail est coordonné avec l’ordre des médecins, l’Agence régionale de santé (ARS), les hôpitaux et le Collège départemental des généralistes enseignants (CDGE) ». « Les résultats de cette opération sont largement positifs, poursuit-il. Il n’y a qu’à voir le nombre de maîtres de stage qui sont aujourd’hui disponibles pour accueillir des internes en médecine. »

Bien évidemment, tous ces médecins ne restent pas en Aveyron une fois leur internat achevé. Quelques-uns néanmoins font ce choix. Et seize d’entre eux en ont émis le souhait. Environ 8 % des internes venus en stage dans le département s’installent à terme.

L’Aveyron poursuit ainsi son opération séduction sur les campus universitaires de Rangueil à Toulouse et pour la première fois cette année à Montpellier. « L’objectif est que des internes viennent s’installer dans le Sud-Aveyron », précise Jean-Claude Anglars.

Aussi, deux conseillers départementaux ont été missionnés pour réfléchir à la question de la pénurie de médecins spécialistes. Parmi les projets, la création d’une rubrique sur le site du conseil départemental pour faciliter le parcours administratif de l’installation ou encore l’organisation d’un week-end de rencontres entre jeunes médecins. Le Département est également présent sur des événements médicaux régionaux ou nationaux (une dizaine de rendez-vous par an).

« Les pistes sont nombreuses pour attirer des médecins en Aveyron mais le travail doit être incessant », confie Jean-Claude Anglars. Car si la situation s’est améliorée dans certains secteurs du département, de nombreux praticiens seront à la retraite dans les années à venir et risquent de ne pas être remplacés. Il y a toujours urgence à stopper l’hémorragie de médecins en Aveyron.