Saint-Affrique : un chantier éolien sous haute surveillance

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    Saint-Affrique : un chantier éolien sous haute surveillance
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Midi Libre

Les chemins d’accès au site sont particulièrement boueux. Les fortes pluies des derniers jours n’ont rien arrangé. Mardi 9 janvier au matin, les travaux de défrichement du terrain ont repris sur le chantier éolien des Crassous, à Saint-Affrique. À quelques encablures, à vol d’oiseau, de l’Amassada et du site où est prévu l’établissement du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu, ce sont six éoliennes qui doivent voir le jour à l’horizon 2019.

Porté par l’entreprise Théolia et EDF, le chantier avait démarré doucement au mois de décembre. Mais avait rapidement été perturbé par des manifestations et des actions des membres de l’Amassada, qui voient en ce chantier la mise en abîme de leur combat contre le développement des chantiers éoliens.

Pourtant, ces éoliennes sont prévues de longue date. Le projet a mis une dizaine d’années à mûrir. Et les nombreux recours, notamment portés par les riverains, sont purgés depuis plusieurs années. Après une trêve de Noël, le chantier doit entrer, en ce début d’année, dans sa phase opérationnelle.

Mardi , le promoteur a démarré le travail de défrichement, sur le chemin d’accès, qui va être terrassé pour ensuite pouvoir laisser passer les engins de chantiers, mais surtout sur le site où sera installée la première éolienne. Deux pelles, pour notamment débroussailler le terrain et une gyrobroyeuse, pour faire place nette ont commencé à tourner sur place. Si, pour le moment, les ouvriers sont peu nombreux sur place, c’est un impressionnant dispositif de gendarmerie qui a été installé. En effet, les autorités, au vu des antécédents, craignaient une démonstration de force des opposants.

Arrivées très tôt lundi matin, les forces de l’ordre ont verrouillé un terrain qui présente la particularité de contenir de nombreux chemin d’accès, difficile à sécuriser. Un déploiement nécessaire puisque l’Amassada avait appelé, dans la matinée, à « dégager » les pelles, arrivées le matin même sur le chantier. Dès 8 h du matin, quelques opposants ont été aperçus aux abords du site, sans toutefois tenter quoi que ce soit. Un peu avant midi, ils sont revenus à une dizaine, pour tenter d’accéder au chantier lui-même, via des chemins de traverse.

Au vu du dispositif sur place, il semble qu’ils aient rapidement fait demi-tour. À 13 h, un rassemblement était prévu à Saint-Victor-et-Melvieu pour une action dans la foulée à Crassous. Une manifestation qui n’a jamais eu lieu, les opposants ayant sans doute été découragés. À moins qu’ils ne préfèrent attendre un autre moment pour mettre au point leur stratégie dissuasive. C’est en effet la crainte actuelle des autorités, sur le chantier. Il y a, pour elles, le danger d’actions répétées, bloquant les travaux. Le promoteur le sait, et devra sans doute, si ça n’est pas déjà fait, trouver des solutions privées pour sécuriser l’accès au site et aux machines, la nuit notamment. Les gendarmes ne pourront pas être présents en permanence sur un chantier qui doit durer, jusqu’à la mi-2019.

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