Éducation : une carte scolaire 2018 « équitable » pour l’Aveyron

Pour chaque directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), l’exercice de la carte scolaire est périlleux. Celle-ci ne fait rarement que des heureux.

Cette année encore, à l’instar de parents d’élèves, les syndicats sont montés au créneau face à la suppression de dix postes en Aveyron. « La ruralité fait encore les frais », ont-ils dénoncé.

Une vision que n’a pas partagé le «Dasen» local Gilbert Cambe, hier, au terme d’une conférence de presse tenue à l’issue du CDEN. Un comité départemental de l’Éducation nationale qui, au passage, a maintenu quasiment toutes les décisions prises lors du premier CDEN.

Volontiers pédagogique, il a d’abord mis en exergue la prévision de baisse de 194 élèves, qui fait suite à une baisse de 220 élèves en 2017. « Une baisse qui n’a pas impacté les effectifs enseignants avec le protocole rural proposé par l’ancien gouvernement », a-t-il ainsi rappelé. « On nous a demandé de rendre dix postes cette année. C’est un constat et l’on a fait au mieux. Je ne dirai pas au plus juste, mais au plus équitable. »

Et de citer les quatre priorités qui ont guidé ses choix : accompagner les évolutions démographiques, préserver les écoles rurales isolées, se mettre en conformité avec les classes de CP dans les réseaux d’éducation prioritaire qui ne doivent compter 12 élèves, et privilégier la mise en œuvre des regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI). « Je suis également attentif aux quartiers prioritaires des politiques de la ville » a-t-il précisé.

Dans le détail, ses orientations se traduisent notamment par le maintien des classes uniques de Brusque, Montagnol, Lassouts, Cantoin, Murasson, Verrières, et la fermeture de l’école de Lescure-Jaoul pour un RPI concentré à La Capelle-Bleys.