Rodez : les commerçants portent le débat sur la place de la Cité

« Je verrai bien une place avec les arbres actuels, même et une fontaine centrale. Ce qui est important, c’est d’avoir des terrasses avec les mêmes stores, pour créer une harmonie. Le marché doit rester place de la Cité, mais on peut concevoir d’en mettre un bout place Foch, si certains forains préfèrent aller là-bas. »

« Je pense qu’il faut conserver le marché et faire des arrêts « minute ». Le stationnement doit être déplacé place d’Estaing pour les livraisons. Quant à une place végétalisée, ce n’est pas la peine. Je pense qu’il y a assez de verdure avec le jardin et Layoule qui n’est pas très loin. »

« À la dernière réunion avec la mairie, M. Albagnac nous a promis que le marché reviendrait à sa place. Le seul problème était de savoir quel type de dallage utiliser. Maintenant, on nous dit que le marché pourrait rester place Foch. Il faut penser place en fonction des saisons et des événements. On ne peut pas avoir un seul projet. On peut très bien imaginer laisser la circulation et les places de stationnement en hiver car on ne peut pas sortir les terrasses et au contraire la fermer en été. Si on met du gazon, il faut pense à toutes les animations comme les marchés gourmands, la fête de la musique qu’on ne pourra plus organiser.»

« Cela fait 20 ans que j’entends parler des travaux place de la Cité. Si la mairie veut un projet végétalisé avec des terrasses, ça fera venir les gens. Après, je verrai bien un parking aérien dans un immeuble à Combarel. Avoir des voitures au pied de la Cathédrale, on ne devrait plus voir ça au XXI^e siècle. »

« Ne plus avoir le marché, le samedi matin, serait très pénalisant pour moi, même si je ne suis pas directement sur la place. J’ai des familles qui ont des rituels. Ils font leur marché et terminent chez moi avec l’achat de bonbons. »

« Il faut voir ce que la mairie propose. À la dernière réunion, il n’y avait pas de scoop. Selon les architectes que la mairie aura, ils peuvent faire de belles choses. Il faut leur faire confiance. Le but étant de rendre le cœur de ville plus beau, un peu comme on a fait avenue Victor-Hugo.»

« Je pense qu’il faut rester sur un statu quo. Ne rien changer. On ne peut pas supprimer des places de stationnement, les gens ont en besoin. Les samedis, la place devient un lieu de rencontre et l’on risque de perdre des clients potentiels, si l’on transfère le marché.»

« On n’est pas une grosse ville pour avoir une place piétonne. C’est bien de penser aux touristes, mais cela ne concerne que deux mois dans l’année. En revanche, il faut penser au stationnement. Les gens du Nord Aveyron ne viennent plus car ils ont tout sur la zone Comtal. Ils ont les opticiens, les banques, la téléphonie... et si en plus, ceux qui veulent bien venir ici ne peuvent pas se garer, alors là on videra le cœur de ville. Il faut faciliter l’accès au centre, autrement on risque de ne plus avoir de monde. C’est tellement plus facile d’aller se garer sur les grandes zones, pourquoi voudriez-vous que les gens viennent s’embêter ici ? »

« Moi, je verrai bien une place avec des terrasses de café et des parkings « minute », comme devant le commissariat. On pourrait garder les vestiges découverts et les mettre sous verres, ça pourrait être très beau. Il y a des villes comme Montpellier où il y a une place extraordinaire, sans voiture, où l’on peut se poser pour prendre un verre, manger, écouter de la musique. Pour gagner de la place, on pourrait démolir les deux bâtiments entre le cordonnier et l’office du tourisme pour faire une halle couverte à la place du petit parc.»

S’il y en a un qui est catégoriquement contre le déménagement du marché place Foch, c’est bien Stéphane Alary. « Pour moi, la place de la Cité, je la verrai comme la place du Bourg. Les gens prendraient le temps de se promener pour faire leurs emplettes. Mais sans le marché du samedi, ce serait dramatique. Place Foch, il n’y a pas de commerçants comme les cafetiers, les restaurateurs qui en profiteraient. Avant, quand j’avais la boulangerie, je n’aurai pas pensé de la même façon cette place. Je ne pouvais pas la voir sans stationnement, car les gens veulent s’arrêter rapidement pour prendre leur pain. Avec mon activité de chocolatier, j’ai changé de point de vue. Je pense que les gens ont besoin de prendre leur temps pour évoluer sur une place sécurisée.»