À Jouels, on fait la fête tous les étés depuis 50 ans

  • Figure historique de la fête, Pierre Soulié n’a jamais prisle melon. Figure historique de la fête, Pierre Soulié n’a jamais prisle melon.
    Figure historique de la fête, Pierre Soulié n’a jamais prisle melon.
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Centre Presse Aveyron

Aujourd’hui, le village de 70 âmes fêtera 50 ans de festivités. Pierre Soulié a publié un livre pour l’occasion.

Jouels fait partie de ces villages qui, régulièrement, font parler d’eux. Au point de faire oublier que ce n’est même pas une commune. Mais une bourgade de 70 âmes rattachée à Sauveterre-de-Rouergue. Sa réputation, c’est dans le melon que ce village l’a creusé.

Cinquante ans que cela dure. Cela mérite une fête, tant il s’en est passé dans ce demi-siècle, de l’avènement des Gold au premier gala d’accordéon.

Cela mérite d’ailleurs un livre. Et c’est Pierre Soulié, un " historique " de Jouels, qui s’y est collé. " Les archives étaient disséminées un peu chez moi, un peu à Jouels, par ci, par là... Alors j’ai décidé de tout centraliser pour en faire un livre ", explique-t-il. Un livre vendu sur prescription à 75 personnes. Et qui a valeur d’histoire !

La plus grande fête du Ségala

Il est revenu sur chacune des cinquante années de la fête de Jouels, dont vingt-cinq passées à la tête du comité des fêtes. Et il y avait matière à cela ! Pensez donc.

Dès le début des années 70, sous la houlette notamment de Jean-Claude Bayol, ce sont les Goldfingers, qui seront plus tard les Gold, le grand orchestre René Coll qui déboule dans cette fête, présentée alors comme la plus grande du Ségala. Un départ en fanfare qui s’est quelque peu essoufflé dans les années 80.

" En faisant ce travail sur les archives, on se rend compte que les années 80 marquent un changement. La fête du village n’est plus pareille. Les bals disparaissent. Les discothèques prennent le pas ", relate-t-il. Le fan de rock qu’il est mettra alors sur pied avec son équipe la première nuit du rock, en 1989.

Le succès va crescendo. Et sera agrémenté de la création du premier festival d’accordéon en 1992. " Nous avions compté jusqu’à 900 voitures dans le village ", se souvient Pierre Soulié.

Au fil du temps, les organisateurs de cette fête sont assimilés aux gardiens du temple. Quand le café est obligé de fermer, l’association rachète la dernière licence IV pour maintenir un bar associatif.

Après une première décennie des années 2000 en demi-teinte, la fête de Jouels a retrouvé ce qui a finalement fait son charme. C’est son côté fête du village qui, le dimanche, est rythmé par le son de l’accordéon. Mais preuve que l’attachement est fort, pour les festivités liées au cinquantenaire de la fête à Jouelss, qui auront lieu demain, plus de 250 personnes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles seront présentes.

À coup sûr, les innombrables anecdotes resurgiront ce jour-là, tout comme elles ont resurgi dans l’esprit de Pierre Soulié lorsqu’il est attelé à cette séquence " nostalgie " de la fête de Jouels. Une belle initiative.

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