Hippocrate et HP, des séries médicales qui renouvellent le genre en France

  • "Hippocrate", avec Louise Bourgoin et Alice Belaïdi, débutera le 26 novembre sur Canal+
    "Hippocrate", avec Louise Bourgoin et Alice Belaïdi, débutera le 26 novembre sur Canal+ Courtesy of Canal+
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Relaxnews

(AFP) - Deux nouvelles séries médicales françaises diffusées dans les prochains jours, Hippocrate sur Canal+ et HP sur OCS, renouvellent ce genre plébiscité par les téléspectateurs mais largement dominé par les productions américaines.

Hippocrate, huit épisodes de 52 minutes diffusés à partir de lundi sur Canal+, est dérivé du film éponyme sorti en 2014, succès critique et commercial qui avait attiré près d'un million de spectateurs, avec sept nominations aux Césars dont un prix (meilleur acteur dans un second rôle pour Reda Kateb).

Aux manettes : le réalisateur Thomas Lilti, également médecin et auteur de deux autres films dans l'univers médical, "Médecin de campagne" et "Première année".

Comme dans le film, la série suit des internes qui font leurs premiers pas à l'hôpital, mais les personnages, l'intrigue et le cadre sont nouveaux.

"Beaucoup de choses sont nouvelles dans la série par rapport au film, le point de départ, notamment. Nous sommes dans un hôpital public de la région parisienne quand arrivent les jeunes internes qui apprennent que les médecins titulaires sont absents pour vingt-quatre heures, mis en quarantaine à cause d'un agent pathogène non identifié", explique Thomas Lilti.

"Avec Chloé (Louise Bourgoin) et Alyson (Alice Belaïdi), le casting s'est largement féminisé, ce qui correspond à la réalité. Environ 50% des médecins sont des femmes aujourd'hui en France et ce taux atteint 60% chez les jeunes en formation", poursuit-il.

Il cite comme référence la série Urgences, "première à mélanger l'ultraréalisme dans la description des soins et les codes de la série d'action".

"Hippocrate" mêle habilement une intrigue palpitante à la description du quotidien difficile des médecins en milieu hospitalier, avec le manque de moyens, mais aussi les doutes ou les différences de statuts entre internes.

Très réaliste, la série, qui a été tournée essentiellement à l'hôpital Robert Ballanger, à Aulnay-sous-bois, utilise les bâtiments, la signalétique, les logos et le matériel de l'AP-HP.

L'écriture d'une deuxième saison a déjà commencé, indique Canal+, qui fait avec "Hippocrate" sa première incursion dans le genre médical, à l'exception de la sitcom "H" (1998-2002) où Jamel Debbouze, Eric Judor et Ramy Bédia enchaînaient les gags.

- "Fantasques et borderline" -
De son côté, OCS Max déroule le 6 décembre la première saison de sa série HP, une création primée au festival de La Rochelle. On y suit les mésaventures de Sheila (Tiphaine Daviot), brillante interne qui a choisi de faire son stage en psychiatrie.

Au fil des en dix épisodes de 22 minutes, le téléspectateur croisera un tigre, un interne un peu trop porté sur les médicaments, une patiente qui se prend pour Beyoncé et un autre qui se fait appeler Le King.

Plutôt loufoque, la série est portée par une équipe entièrement féminine, avec trois jeunes auteures (Angela Soupe, Sarah Santamaria-Mertens et Camille Rosset), une productrice (Christine de Bourbon Busset, "Pigalle la nuit") et une réalisatrice (Emilie Noblet, qui a notamment travaillé sur la websérie d'Arte Loulou).

"Lorsque j'ai découvert les premiers scénarios de HP, j'ai d'abord été séduite par le ton de cette comédie sur le fil. Des personnages fantasques et borderline, qui portent la blouse blanche du patient ou celle du médecin et qui se mêlent et se rencontrent dans l'enceinte d'un hôpital psychiatrique, chargé de gravité comme propice à de multiples situations de comédie", observe Emilie Noblet.

Le milieu hospitalier, naturellement riche en intrigues, tensions et rebondissements, se prête particulièrement bien au mode narratif de la série, et les productions américaines, très nombreuses, font carton plein auprès des téléspectateurs, à l'instar de Good Doctor, succès de la rentrée pour TF1 (jusqu'à 7,9 millions de téléspectateurs).

Mais les créations françaises, plus rares, n'ont jusqu'ici pas vraiment trouvé leur public. Récemment, France 2 s'est démarquée avec "Nina", série à succès autour d'une infirmière qui reviendra l'année prochaine pour une cinquième saison.

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