Le lycée Jean-Vigo abandonne les blocages pour la rentrée

L’établissement de Jean-Vigo avait terminé l’année 2018 sur deux semaines de blocage. Une centaine de lycéens manifestaient contre la réforme du baccalauréat et le dispositif Parcoursup. Les leaders de la fronde avaient annoncé que les blocages reprendraient après les vacances de Noël.

Ce lundi de rentrée s’est finalement déroulé sans encombre du côté de Jean-Vigo. "On ne s’est pas concerté pendant les vacances pour s’organiser. Peut-être que nous ne jugions pas utile de reprendre le mouvement", explique une lycéenne renfrognée. Les cours ont donc repris et le mouvement a été "abandonné" par les lycéens, qui avaient notamment demandé l’organisation d’une assemblée générale. Ce qu’ils ont fini par obtenir avec près de 200 participants. Le proviseur, Pierre Pipien, leur avait proposé de coucher sur papier leurs revendications. Un panneau "d’expressions lycéennes" a également été installé au sein de l’établissement.

Des bonnes nouvelles

Si le mouvement lycéen n’a pas repris, Pierre Pipien affirme de son côté que les "indécisions autour des réformes ont été levées avec l’enseignement des spécialités" qui a été dévoilé le vendredi 21 décembre, juste avant les vacances. "Nous en avons eu neuf au lieu de sept initialement prévues avec la langue, littérature et culture étrangère en espagnol, anglais et allemand", détaille le proviseur. "Sur les spécialités moins courantes, nous avons obtenu littérature, langue et culture de l’Antiquité, autrement dit le latin, le cinéma audiovisuel et le théâtre. Ce que nous avons déjà", précise-t-il. Jean-Vigo s’est en effet entendu avec l’établissement de Saint-Affrique, plus tourné vers les sciences de l’informatique et du numérique, pour "s’assurer du bon déroulement de l’enseignement dans ce bassin".

La prévision d’effectifs pour le prochain exercice est là aussi un motif de satisfaction pour le proviseur avec 621 élèves contre 598 cette année. "Il y aura une classe supplémentaire de terminale. L’année 2019 commence mieux que 2018 ne s’était terminée", plaisante Pierre Pipien.

loïc bailles