Villefranche-de-Rouergue. L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur

  • Hiver comme été, le Sautde la mounine aimantele visiteur qui vient s’y perdre.
    Hiver comme été, le Sautde la mounine aimantele visiteur qui vient s’y perdre.
  • L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
    L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
  • L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
    L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
  • L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
    L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
  • L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
    L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
  • L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
    L’envol de la mounine saute aux yeux du promeneur
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GDM

Ici, au bord de la falaise, l’oiseau de passage se posant aux confins du Rouergue et du Quercy se tâte d’abord le pouls. Et se frotte les yeux dans le prolongement.

On est au "Saut de la mounine", et grandiose, le lieu l’est. Comme s’il voulait frôler l’infini. On se dit que la liberté y puise quelque chose d’infini. D’impalpable aussi, pour ne pas dire d’improbable, tant le Lot qui roucoule dans une bien belle vallée, apparaît ici tellement paisible qu’on a du mal à l’imaginer agité, plus haut, vers Tournels dans son amont lozérien. Derrière le visiteur, le Causse de Villeneuve. Face à lui, le château de Montbrun.

Entre les deux la route Ambeyrac-Saujac d’où le point de vue tient du sublime. Et sous ses pieds cette légende. À la fois fantasque, surréaliste mais tellement vraie. La légende du Saut de la mounine.

Amour rime avec toujours

C’est d’abord l’histoire de Cidoine, un ermite que les hasards avaient conduit à vivre là. Juste au dessous. Dans une grotte. En compagnie de sa guenon (mounine en occitan). Parmi les habitants qui l’adoptèrent, il y eut Ghislaine, la fille du seigneur de Montbrun. Renaud, sire de Gaifié, dont le père était toujours en conflit avec celui de Ghislaine, venait aussi le visiter. Comme dans bien des histoires, l’amour naquit de la rencontre entre les deux jeunes. Et la proximité de la grotte devint leur point de rendez-vous. Lorsque Ghislaine avoua son amour pour Renaud à son père, son sang ne fit qu’un tour. Il lui aurait dit "je préfère te voir sauter du roc au moine plutôt que tu épouses ce garçon". Ne sachant à, quel saint se vouer, Ghislaine interrogea Cidoine. Il eut alors une idée de génie. "Le jour où ton père partira à la chasse, tu viendras avec ta plus belle robe". Ce jour-là, tous les deux et la guenon accédèrent au sommet de la falaise. La vieille et aveugle mounine fut habillée de la robe. Et Cidoine la fit cabusser de la falaise.

De loin, Ogier vit la robe rouge plonger dans la rivière. Il crut qu’il venait de perdre sa fille. Cidoine l’attendait au bord du Lot. Et face à son désespoir, il lui avoua que sa fille était bien vivante. Et que c’était la guenon qui avait péri. Aussitôt, il fit venir Renaud et Ghislaine pour célébrer les fiançailles. La noce suivie et les deux familles se réconcilièrent… Depuis, les soirs de vent d’autan, la légende et fantôme de la mounine se répandent dans tout le pays…

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