Unité d'autodialyse de Decazeville : Anne Blanc dénonce une "faute grave" de l'AAIR

  • La députée Anne Blanc recevait, ce matin, le ministre Marc Fesneau.
    La députée Anne Blanc recevait, ce matin, le ministre Marc Fesneau. J.B.
Publié le , mis à jour
J.B.

La députée affirme que si l'AAIR a suspendu le service, contre l'avis de l'ARS, elle se trouve dans l'illégalité. 

Ce matin, à l'occasion de la venue du ministre chargé des relations avec le Parlement, Marc Fesneau, la députée de l'Ouest Aveyron, Anne Blanc, a réagi sur l'avenir de l'unité d'autodialyse de Decazeville, après que l'Association d'aide aux insuffisants rénaux (AAIR), ait procédé, la veille mercredi, au déménagement de machines d'autodialyse, alors que l'Agence régionale de santé (ARS) s'est positionnée en faveur de la continuité des soins.

"On connaissait depuis longtemps les intentions de l'AAIR, c'est pour cela que nous avons rencontré à plusieurs reprises les responsables de l'ARS. Ces derniers ont exprimé leur volonté de maintenir le service à Decazeville, a notamment déclaré la parlementaire de la deuxième circonscription. L'AAIR a agi de façon unilatérale. On est dans un défaut d'obligation de soins. Ils sont dans l'illégalité d'avoir suspendu un service. C'est une faute grave de l'AAIR. La position de l'ARS est très claire, il faut maintenir le service. L'ARS va tout mettre en oeuvre pour remettre en place ce service." Et Anne de répéter, une fois de plus, qu'il "n'a jamais été question d'implanter un tel service à Naucelle." Contrairement à ce qu'ont laissé croire à plusieurs reprises, les porte-parole de l'AAIR.

Dans ce contexte de "rappel de l’Association d’Aide aux Insuffisants Rénaux chroniques à ses obligations, et sans attendre la réunion programmée la semaine prochaine", le directeur général de l’ARS Occitanie a diligenté, mercredi, une inspection à l’unité d’autodialyse de Decazeville afin de "vérifier les conditions techniques de fonctionnement liées à cette activité de soins et de s’assurer de la continuité de la prise en charge des patients fréquentant l’unité." 

Carence d'obligation de soins

Joint au téléphone, Jean-Jacques Morfoisse,  directeur général adjoint de l’ARS Occitanie indique: « Nous avons constaté mercredi  et ce jeudi, la fermeture de l’unité d’autodialyse de Decazeville, sans information ni accord préalables  de l’ARS.  L’AAIR est convoquée mercredi 6 mars à l’ARS  dans le cadre d’une procédure administrative de carence d’obligations d’un donneur de soins. Nous devons examiner et qualifier les faits  avant toute décision.  Notre priorité est la prise en charge des patients», indique M. Morfoisse qui précise: « Les soins nécessitent un circuit d’eau spécifique. L’AAIR avait fait état de difficultés  liées à la qualité de l’eau dans le  receveur, et  de ce fait elle n’était pas en mesure de garantir la sécurité nécessaire; avec pour conséquence la recherche de solutions alternatives vers d’autres unités». La date de la venue de Pierre Ricordeau (directeur général de l’ARS) à Decazeville n’est pas encore arrêtée. Peut-on  envisager un transfert ou une création d’activité de dialyse à l’hôpital de Decazeville?  «Nous  souhaitons développer des activités à l’hôpital de Decazeville.  Nous pouvons  étudier cette question  en lien avec l’équipe de néphrologie de l’hôpital de Rodez». Contacté, l’hôpital de Decazeville précise que «la proposition faite par l’hôpital à l’AAIR pour héberger  l’activité de l’association n’a pas reçu de réponse favorable». Par ailleurs «l’hôpital n’envisage pas à ce jour une reprise des activités de dialyses au sein de l’hôpital».

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