Sur un trapèze ce jeudi soir à Murols

"Derrière chez nous". Tel est le nom de la nouvelle création de la compagnie Toulousaine composée  de Marie Véla, trapéziste, Amäel Gestin, musicien, vieille à roue et Elouan Hardy qui les accompagne pour un regard extérieur.

L'été dernier, ils avaient montré une étape de travail au festival d'Aurillac, après une année de travail, accompagnés par la cellule d'insertion professionnelle du Lido. L'envie de poursuivre la recherche et d'approfondir le propos les a poussés à retourner au plateau afin de fouiller les matières et d'éclaircir leur relation sur scène. Pendant leur séjour au Batut, ils prennent le temps de décortiquer tout ça, afin de tout mettre à plat, et recommencer doucement à tisser des fils entre eux... Cette sortie de résidence sera donc un aperçu d'un chantier en cours de construction !

En résumé : "C'est l'histoire d'une femme qui danse et d'un homme qui grince. C'est le bourdonnement d'une vielle à roue, un trapèze fixe en plein naufrage. Ce sont deux corps qui suent, qui se collent et se fatiguent, dans l’énergie brute d'un bal traditionnel. C'est la joie de danser ensemble. C'est être seul alors qu'on pourrait être à plusieurs. C'est un moment passé face à la mer : on entend au loin les échos de la vie passée, et le bourdonnement de celle à venir..."

Le mieux est de se rendre au Studio de Murols ce jeudi, avec bienveillance, pour assister à ce filage forcément poétique. "On dirait qu'on sait lire sur les lèvres/Et que l'on tient tout les deux sur un trapèze/On dirait que sans les poings on est toujours aussi balèzes/Et que les fenêtres nous apaisent", chantait Alain Bashung.  Balèze mais surtout de l'ascèse, voilà pour l'invitation à partager.