Millau. Méconnues, boudées, les navettes Déclic sur la sellette

  • Alain Nayrac, élu aux transports, aux côtés de Gérard Prêtre et Christophe Saint-Pierre.
    Alain Nayrac, élu aux transports, aux côtés de Gérard Prêtre et Christophe Saint-Pierre. l. c.
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CORRESPONDANT

Déçus, les élus communautaires se donnent trois mois pour redresser la barre.

Treize clients sur la ligne A, onze sur la B, un sur la C et dix sur la D. C’est le triste bilan, en quatre mois d’exercice, des navettes Déclic à Millau. Mises en place à la demande d’usagers laissés pour compte par la nouvelle physionomie du réseau de transport urbain régulier, celui que l’on appelle le Réseau Mio (lire ci-contre), les navettes Déclic n’ont pas trouvé leur public. Au grand dam des élus de la communauté de communes.

"On ne peut pas s’en satisfaire, commence Alain Nayrac, en charge des transports. Oui, nous sommes très déçus." Parce que l’expérimentation de six mois, censée "répondre à une demande", affiche une note salée : 43 639 € TTC. Et l’élu de poursuivre : "On sait que les transports urbains ne sont jamais rentables, et sommes prêts à l’assumer. Mais nous ne pouvons pas accepter de payer autant pour si peu d’utilisateurs du service." S’ils n’excluent pas d’être passés à côté d’une bonne communication, les élus se donnent trois mois pour rectifier le tir. Et si la fréquentation reste en berne, les navettes Déclic pourraient définitivement rester au garage. "Au vu de la fréquentation, cela nous confirme que ces itinéraires n’ont pas besoin d’une ligne régulière, résument Gérard Prêtre et Christophe Saint-Pierre. Nous n’allons pas faire tourner des bus à vide toute la journée." Mais si les Millavois ne s’approprient pas non plus le "déclenchement à la demande", les élus semblent démunis. Réitérant leur "forte volonté" de développer les mobilités douces, ils veulent, à terme, inviter les Millavois à délaisser leur voiture au quotidien. Un sacré chantier, tous s’accordent. "Entre les lignes régulières, le transport à la demande dans les villages, les navettes Déclic à Millau, le Rézo pouce ou l’autopartage : le territoire dispose d’un panel fourni pour une mobilité partagée, constate Christophe Saint-Pierre, le maire de Millau. Les outils sont là, maintenant c’est aux habitudes de changer et aux Millavois de se les approprier." Demain, il sera sûrement trop tard.

Plus d’infos : ww.reseau-mio.fr/declic

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