Cancer du sein : l’intelligence artificielle peut-elle améliorer le dépistage ?

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    Cancer du sein : l’intelligence artificielle peut-elle améliorer le dépistage ?
Publié le , mis à jour
Destination Santé

Les nouvelles technologies, et en particulier l’intelligence artificielle, peuvent-elle rendre le dépistage plus performant, réduire les faux positifs et limiter l’exposition aux rayons X ? Le Dr Brigitte Seradour, radiologue à l’Hôpital Beauregard à Marseille, évoque des pistes prometteuses en la matière, à l’occasion de l’opération Octobre Rose.

Le mammographie – une radiographie des seins – inquiète certaines femmes. C’est pourquoi les radiologues sont constamment à la recherche d’amélioration de leur pratique. Pour y parvenir, les nouvelles technologies offrent un espoir important.

Qualités de l’examen et de l’interprétation du cliché

D’abord, évoquons la qualité de la réalisation de l’examen. « Se servir de l’intelligence artificielle peut permettre de parvenir à une dose de rayons X réglée plus automatiquement », décrit le Dr Seradour. « Par exemple, un système pourrait mesurer automatiquement le sein, sa taille et sa densité et s’y adapter. » Résultat, « une meilleure qualité des clichés et une moindre exposition des patientes ».

Autre élément, la qualité de l’interprétation des clichés de la mammographie. Aujourd’hui, dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein en France, une seconde lecture de radiologue est impérative pour tout cliché. Ainsi, les radios sont envoyées à un centre de lecture spécialisé pour valider l’interprétation initiale. « Des algorithmes d’intelligence artificielle ont été développés depuis 5 ans sur de larges bases de mammographies », explique Brigitte Seradour. « Ils sont utilisés pour l’aide à la lecture par le radiologue, en particulier mieux détecter les signes suspects. Ces algorithmes pourraient à l’avenir […] remplacer la 2ème lecture. Cependant, ces premiers résultats prometteurs obtenus sur des séries rétrospectives méritent d’être validés, à terme, dans des conditions de dépistage réelles. »

A noter : Ces pistes seront présentées au cours des 41èmes journées de la Société française de Sénologie et de pathologie mammaire, du 6 au 8 novembre prochain à Marseille.

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