Pour s’occuper des bisons, il faut être prudent

  • Pour nourrir les bisons, il ne faut jamais descendre du véhicule.
    Pour nourrir les bisons, il ne faut jamais descendre du véhicule.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les soigneurs du parc animalier ont une routine très sécurisée.

La neige tombe à gros flocons sur le parc des bisons, à Sainte Eulalie-en-Margeride, en Lozère. Les soigneurs se donnent du courage avec une boisson chaude, et des gâteaux, avant de partir affronter le froid. Ils doivent nourrir les bisons, et vermifuger des chevaux. Pour eux, cette matinée de travail glaciale constitue une journée ordinaire.

"Un hiver, il faisait - 38 °C à 14 h de l’après-midi. En 2008, il y avait tellement de neige qu’on ne pouvait plus accéder parc pendant trois jours", explique Sandrine Serret, soigneuse. En tout, le parc possède 13 chevaux de trait, deux bisons américains, et 30 bisons européens. Ces derniers sont répartis sur 250 hectares. Un large zone à couvrir en tracteur pour effectuer la tournée.

"L’été, on ne les nourrit pas : ils mangent l’herbe fraîche et sont autonomes. Avant les visites, on vérifie quand même leur enclos, car la période estivale correspond à celle des combats. L’hiver, on leur donne de la luzerne déshydratée, et des fibres en complément lorsqu’il fait vraiment mauvais temps, car c’est une nourriture plus riche", détaille Sandrine Serret.

Le rituel du matin commence donc. Un soigneur conduit le tracteur tandis que Sandrine, placée à l’arrière dans la paille, jette des mottes au fil du parcours. Par mesure de sécurité, les soigneurs doivent toujours être deux, et ne peuvent jamais descendre du véhicule. Ce jour-là, il n’y a pas encore de visite, car le parc est fermé, mais à sa réouverture, la routine reprendra son cours. Les chevaux d’attelage seront harnachés au petit matin afin de promener les visiteurs en calèche ou traîneau. Pour s’assurer qu’aucun bison n’entrave la route, les soigneurs font toujours un tour du parc préventif avant la visite. Les animateurs ont pour consigne de ne jamais forcer le passage avec les calèches si une bête est au milieu. Car les bisons, restés à l’état sauvage, peuvent charger à tout moment.

"Cela arrive chaque année durant les visites. Dans ce cas-là, il faut vite partir. Nous assurons une sécurité optimale pour les visiteurs". Comme les bisons sont dangereux, et qu’ils ne sont jamais manipulés, les soigneurs sont limités en cas de blessure. "Nous intervenons très peu sur les bisons, car ce sont des animaux sauvages qui supportent très mal l’anesthésie. On peut leur donner des antibiotiques que l’on cache dans la nourriture. Nous leur mettons aussi des blocs de sel à l’ail pour chasser les mouches qui viennent sur leurs yeux l’été, et leur transmettent une maladie pouvant les rendre aveugles".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?