Millau : les anticapitalistes pour une autre gestion de l’eau

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  • Le réalisateur du film François Guieu (au centre) était aussi présent. 
    Le réalisateur du film François Guieu (au centre) était aussi présent.  Repro CP - ML, Cé. G.
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Cé. G. - ML

La liste "Alternative écologique et anticapitaliste" est prête à remettre en cause le contrat qui lie la Ville et Veolia. Ils proposent, également, la gratuité pour les premiers 40 m3, par an et par habitant.

"Nous souhaitons, dans notre campagne, mettre en avant la réappropriation des biens communs. "

Pour porter cette revendication, la liste "Alternative écologique et anticapitaliste" a organisé la projection du film Vague citoyenne pour l’eau, bien commun, en présence de son réalisateur François Guieu, originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

"L’eau potable est une bonne entrée, confie Camille Valabrègue, la tête de liste. L’eau concerne tout le monde. C’est un besoin vital."

"Désobéir et lutter"

Pour avancer ses arguments, la liste puise volontiers les exemples chez les communes qui fonctionnent avec une régie municipale de l’eau. "Dans ces villes, la baisse du prix de l’eau est de 15 à 30 %, poursuit la candidate. L’argent des dividendes, qui n’est pas reversé aux actionnaires, est réinvesti et sert à l’entretien du réseau. " Benoit Sanchez-Mateo, deuxième sur la liste, insiste également sur un autre point : "À Grenoble, depuis qu’ils ont “municipalisé” l’eau, elle est même de meilleure qualité. Il y a moins de produits chimiques. Il n’y a plus d’intérêts privés et l’entretien est mieux fait. " Un contrat existe entre Veolia et Millau. S’ils sont élus, les colistiers sont prêts à revenir sur cet accord. " En 2017, ils ont re-signé pour quinze ans, déplorent les deux militants. Nous ne voulons plus être pieds et mains liés. Nous sommes prêts à désobéir et à lutter. Nous sommes prêts à aller jusque devant les tribunaux pour qu’il y ait une jurisprudence. " Si la liste parvient à faire revenir l’eau et son exploitation dans le giron municipal, elle souhaite aussi que cette ressource soit gratuite "dans la limite de 40 m3 par personne et par an" et que l’abonnement soit rabaissé à une somme modique. La gestion de la pollution fait aussi partie de leurs préoccupations.

Les colistiers souhaitent aussi se pencher sur d’autres problématiques, comme les déchets et les parkings " qui profitent aussi à de grands groupes ".

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