Marine Chavaroche : "J’ai fait de ma première passion mon métier"

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  • Marine Chavaroche fait désormais beaucoup de course, de vélo et de natation.
    Marine Chavaroche fait désormais beaucoup de course, de vélo et de natation. Repro CPA
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Alexis Bargallo

L’ancienne milieu de terrain de Toulouse, de Lioujas mais surtout de Rodez, Marine Chavaroche, est aujourd’hui sous-officier sapeur-pompier à Colomiers.

Elle a arrêté le foot à l’âge de 24 ans pour se consacrer à sa vie professionnelle, Marine Chavaroche est aujourd’hui une sous-officier sapeur-pompier heureuse. "Cela fait 10 ans que je suis pompier professionnel. Tout se passe bien !"

Arrivée dans l’Aveyron en 2005, après avoir été au centre de formation de Toulouse, Marine Chavaroche a d’abord joué à Lioujas avant de faire les beaux jours de Rodez. "Je suis venue dans l’Aveyron pour les études. J’étais en Staps. Je me suis d’abord inscrite à Lioujas qui était à un meilleur niveau que Rodez à l’époque me semble-t-il. J’y ai joué un an. Et après j’ai évolué six saisons avec les Rafettes."

Les deux dernières saisons de Marine à Rodez, de 2010 à 2012, ont été tronquées sur le terrain. Elle a obtenu son diplôme de pompier professionnel en juin 2009. Elle a donc souhaité ralentir avec le foot pour éviter les blessures. "Ça devenait trop compliqué d’enchaîner le monde professionnel et le foot. Je travaillais sur Toulouse, donc je m’entraînais à Muret, une a deux fois par semaine maximum, et je faisais quelques matches le dimanche avec Rodez. Mais c’était trop compliqué."

C’est ainsi que Marine a décidé d’arrêter le foot et de se consacrer à son travail et à sa vie de femme. "J’ai décidé d’avoir mon premier enfant dans les deux mois qui ont suivi la fin de carrière. Je l’ai eu en 2013."

24 heures de travail continu, 48 heures de repos

Aujourd’hui, mère de deux enfants, Marine Chavaroche vit dans les Hautes-Pyrénées. Elle s’est éloignée du monde du football, même si "j’entraîne mon fils, le plus âgé, tous les mardis au club d’Elpy. Et le samedi on fait des plateaux entre des clubs. C’est très convivial ça me plaît. Me concernant, tous les matins, de 8 heures à 9 heures à la caserne à Colomiers, on joue au foot et c’est la coupe du monde", en rigole celle qui évoluait au poste de milieu de terrain.

Depuis un an, Marine Chavaroche est sous-officier sapeur-pompier à Colomiers. Un métier usant mais qui la passionne. "Depuis 10 ans que je suis pompier professionnel, mes horaires n’ont pas bougé. Je fais 24 heures de boulot en continu, pour 48 heures de repos. C’est un rythme de travail qui me va. J’ai fait de ma première passion mon métier."

Aujourd’hui, celle qui habite à Andrest, à deux heures de Toulouse, fait les allers-retours. Mais "ça ne me dérange pas. je pars les matins vers 5 heures car je commence à 7 h 30. Et quand je rentre, le lendemain, c’est dans la matinée. Comme j’ai deux jours de repos derrière, je peux me reposer et profiter de mes enfants."

Marine Chavaroche a gardé des contacts avec l’Aveyron. Même si elle n’a plus l’occasion de venir, la Toulousaine de naissance a des nouvelles grâce à Franck Plenecassagne, son entraîneur de l’époque. "On s’appelle toutes les semaines avec Franck. On est restés très proche. J’étais très copine également avec Amélie Fabries et Manon Guitard. Mes meilleures années dans le foot, c’était clairement à Rodez. J’avais trouvé mon équilibre."

« C’est dommage qu’elle n’aiT pas continué de jouer au football »

Amélie Fabries, gardienne des Ruthénoises pendant plus de dix ans, a joué six saisons avec Marine Chavaroche, de 2006 à 2012. Elle se souvient de la volonté de la milieu de terrain. « C’était une fille très engagée. Elle était en Staps et pompier volontaire à l’époque. Elle avait une hygiène de vie irréprochable. On sortait toutes de la DH, et sa venue nous a apporté beaucoup, tant au niveau du sérieux, du sportif, mais aussi en dehors. C’est dommage qu’elle n’ait pas continué plus longtemps dans le monde du football. Elle avait nettement le niveau de la Division 1. Mais, elle a fait un choix professionnel qui se comprend. Elle ne pouvait pas continuer le ballon rond à cause des potentielles blessures, des déplacements… Et son métier de pompier professionnel ». Quand on demande une anecdote sur la joueuse Marine Chavaroche, Amélie Fabries pense tout de suite à un match face à Canet-en-Roussillon : « Elle avait, un peu, pété les plombs. Aujourd’hui, on en rigole. Mais, c’est vrai que la chouchou du coach était sortie du terrain très contrariée ».
 

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