CCI de l'Aveyron : « Les entreprises qui le peuvent doivent reprendre »

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    Dominique Costes. Reproduction Centre Presse -
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Centre Presse Aveyron

La crise épidémique a un impact sur la situation économique, nationale et donc départementale. Tour d’horizon de la mobilisation et des priorités qui animent la CCI aujourd’hui, par l’intermédiaire de son président Dominique Costes.
 

Cellule de crise à la CCI…

Depuis le début de la crise épidémique, la CCI a ouvert une cellule de crise. Elle se traduit par la présence de deux personnes au standard téléphonique qui répondent aux divers appels. Plus de 500 appels ont été à gérer depuis le début de la crise. De même, 15 collaborateurs, des « conseillers entreprises », sont sur le pont pour pouvoir répondre aux interrogations, chacun ayant une spécialité « dédiée », ou pour mettre en œuvre avec eux les différentes mesures mises en place. « Et je veux souligner la mobilisation fabuleuse des acteurs de la CCI depuis le début de la crise », lance Dominique Costes.

…À la préfecture…

La CCI participe à deux réunions de crise par semaine autour de la préfète, en présence notamment des représentants des autres chambres consulaires.  « Et je tiens à souligner l’implication de la préfète et le courage dont elle fait preuve dans ses décisions », commente Dominique Costes.

…Avec les CCI d’Occitanie

De façon quotidienne, en fin de journée, les treize présidents de CCI de la région Occitanie se connectent pour échanger sur les différentes problématiques et le cas échéant développer des solutions. « Une décision comme celle prise dans la gestion de l’accueil du public dans les grandes surfaces est née de la CCI de l’Hérault », explique Dominique Costes.
Les TPE : une des préoccupations du moment
« Depuis le début de la crise, nous avons eu beaucoup d’interrogations de la part de grosses entreprises. Nous avons constaté que peu de TPE nous appelaient. Nous avons donc pris les devants. Chaque collaborateur appelle 15 à 20 TPE par jour pour faire le point avec elles ».


Les secteurs qui sollicitent la CCI

« Les commerces traditionnels sont les premiers pour lesquels c’est compliqué. L’hôtellerie et la restauration représentent près de 30 % des appels que nous recevons. Le BTP, dans sa partie commerciale, et le tourisme sont également dans des configurations délicates. Sur ce volet du tourisme, nous tentons par exemple de tout mettre en œuvre pour que Nacel, Verdié et VTO, principaux organisateurs de séjours scolaires et très impactés par cette crise, bénéficient d’une aide de l’État à hauteur de l’impact économique ».

La formation

« Quatre collaborateurs en informatique ont rapidement mis en œuvre ce qu’il fallait pour que la formation puisse se poursuivre à distance. De même, nous avons mis en place les systèmes de visioconférence pour permettre le recrutement. Tout cela fonctionne très bien ».

La reprise de l’activité

« À la CCI, nous invitons toutes les entreprises qui le peuvent, à reprendre leur activité. Bien évidemment en ayant au préalable mis tout en œuvre afin de protéger son personnel et ses clients. Les entreprises qui auront maintenu de l’activité seront les mieux disposées à monter en charge quand l’activité reprendra. Car il faut penser à la suite de la crise. C’est aussi primordial. »

Le travail avec les communautés de communes

« Je crois beaucoup en la proximité. Ainsi, est mis en œuvre avec les communautés de communes qui ont les compétences économiques des soutiens aux entreprises de 0 à 9 salariés qui sont sur leur territoire. C’est le cas avec Rodez Agglomération par exemple, pour laquelle j’ai régulièrement son président au téléphone. Je veux, là, faire l’éloge de l’efficacité de la proximité. »

Son sentiment

« C’est une situation à la fois stressante et oppressante sur le plan humain et économique. Nous n’avons jamais imaginé vivre un tel choc. Il y aura des dégâts très importants sur notre économie. Cela aura des conséquences sur notre fonctionnement, sur le schéma des entreprises, c’est évident. Mais cette crise prouve à quel point il faut mettre l’humain en avant. Les soignants nous le montrent tous les jours… Ce sont eux et leur extraordinaire humanité qui nous sauvent, qui nous permettent de vivre. ».

Bosch : reprise le 14 ?

« L’usine Bosch fait partie de nos préoccupations, elle ne peut rester isolée. Un gros travail de réorganisation est assuré. Nous avons comme date de reprise le 14 avril », commente Dominique Costes.
 

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