Naucelle. Rencontre avec Guilhem Bec, président du festival BD et livres jeunesse

  • Guilhem Bec. Guilhem Bec.
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    Guilhem Bec
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CORRESPONDANT

Pour rappel, le festival BD et livre jeunesse se déroulera les 29 et 30 août dans la cité naucelloise. L’occasion de faire plus ample connaissance avec son président.

- La BD vous êtes tombé dedans étant petit ? Comment cela vous est-il venu ?

Mon frère Christophe et moi nous sommes passionnés très jeunes pour la bande dessinée, en effet.

Dans mon souvenir, cela est arrivé lorsque nous sommes tombés malades tous les deux, et étions alors gardés chez nos grand-parents la journée. Il n’y avait que les quelques albums d’Astérix de notre oncle à lire, pour occuper nos journées. Nous en sommes vite arrivés à bout, et avons alors décidé de créer nos propres BD pour prolonger notre plaisir de lecture.

- Quels sont les albums que vous allez présenter au festival de Naucelle ?

Les albums de "Zarla", la série jeunesse que je dessinais sur scénario de Jean-Louis Janssens, et avec des couleurs d’Angélique Cesano, chez Dupuis (5 tomes parus + 1 intégrale), et bien sûr, les albums de la série de rétro-SF sur laquelle je travaille actuellement : "Les trois fantômes de Tesla", aux éditions du Lombard, avec Richard Marazano, qui en écrit le scénario et réalise les couleurs. Je suis en train de terminer le troisième tome qui bouclera la série.

- La création d’un album vous prend combien de temps ?

Un dessinateur de style "réaliste classique" met, en moyenne un an pour boucler un album.

Dans mon cas, étant probablement plus laborieux que mes confrères, il faut compter entre un an et demi et deux ans.

C’est trop, mais je n’ai jamais réussi à aller plus vite. C’est le temps qu’il me faut pour m’immerger dans l’histoire, me documenter, sentir mon récit, développer mes ambiances, chercher mes personnages, les faire jouer correctement, penser ma mise en scène et réaliser la totalité des pages.

Dessiner un album de bande dessinée est une somme de travail que l’on n imagine pas tant qu’on ne l’a pas fait soi-même.

Nous sommes à la fois les designers, costumiers, décorateurs, metteurs en scènes, acteurs et réalisateurs de nos histoires.

C’est beaucoup de choses à gérer...

- Jusqu’à maintenant vous avez dessiné des albums, est -ce que l’écriture d’un scénario d’une BD vous tente ?

Comme dit précédemment, la partie "dessin" est déjà suffisamment compliquée à gérer à elle seule, je n’ai pas envie de m’ajouter une "charge" supplémentaire.

De plus, écrire une histoire est un savoir-faire que je n’ai jamais eu le temps de développer...Je préfère travailler avec des scénaristes qui connaissent parfaitement leur domaine. Et puis j’aime l’émulation du travail d’équipe. J’en ai besoin.

C’est précieux de pouvoir se soutenir, les uns les autres, dans les moments de doute, et d’être heureux à plusieurs dans les moments de joie.

- Pourquoi avez-vous accepté d’être le président du 3e festival BD de Naucelle ?

Parce qu’on me l’a proposé, et que je n’avais aucune raison de refuser. Au contraire, c’est un honneur et un réel plaisir.

- Cela vous fait-il plaisir ? Et croyez-vous à la pérennité de ce festival ?

Bien sûr que ça me fait plaisir. Naucelle est le village dans lequel j’ai passé une bonne partie de mon enfance, et toute mon adolescence, ça donne donc une dimension spéciale à la chose. Je souhaite à ce festival de continuer très longtemps, évidemment.

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