Football : Rodez fait déjà du Rodez

Il faut que tout change pour que rien ne change." La célèbre réplique du Guépard, de Visconti, aurait pu être écrite pour Laurent Peyrelade : l’entraîneur de Rodez a prévu un nouveau dispositif tactique pour aborder la deuxième saison de son équipe en Ligue 2, mais compte conserver les principes de jeu qui avaient permis d’obtenir le maintien lors du précédent exercice.

Malgré le passage du 3-5-2 au 3-4-3, la première rencontre de la saison, samedi face à Grenoble, s’est en effet inscrite dans la lignée de ce qui a été fait lors du précédent exercice. Même l’interruption de près de six mois en raison de l’épidémie de Covid-19 n’a pas suffi à vfaire varier les sang et or de leur ligne directrice.

La générosité et la solidarité ont été à la base du succès inaugural (1-0) des équipiers de Pierre Bardy. "Dans les intentions, la concentration, les attitudes, ce que nous avons fait a été bon. Cela nous ressemblait", a apprécié le technicien aveyronnais, à l’issue de la rencontre. Même analyse pour son homologue isérois, Philippe Hinschberger : "Rodez a mis ses points forts habituels, la générosité et la pression sur le porteur."

Ces similarités observées sur le terrain rejoignent le discours des dirigeants au moment d’aborder l’an II du Raf en Ligue 2. "Il faut que l’on se considère comme un promu, avait averti Gregory Ursule, le manager général du Raf, à la veille de la première levée. Ce qui a fait notre force, les attitudes, seront plus importantes que le contenu."

"Avec attitudes, nous pouvons faire des choses intéressantes"

"Il faut que l’on soit capable de rester nous-mêmes. Avec ces attitudes, nous pouvons faire des choses intéressantes", a insisté Laurent Peyrelade, satisfait de la prestation de rentrée de son équipe. Il a particulièrement souligné "la concentration" de ses joueurs, solides jusqu’au bout, malgré la pression des Grenoblois sur le but de Théo Guivarch. L’entraîneur s’est souvenu des nombreux scénarios de points envolés dans les dernières minutes la saison passée pour apprécier le final. "L’an dernier, nous n’aurions pas gagné ce match, a-t-il estimé. Nous progressons, ce qui est obligatoire et nécessaire dans ce championnat."

Question progrès, les Ruthénois seraient d’ailleurs bien inspirés d’en faire dans d’autres domaines. Sur le plan technique, particulièrement. Face à Grenoble, des petites imprécisions dans les passes ont empêché les équipiers d’Ugo Bonnet de concrétiser leur gros temps fort au cœur de la première période. "On doit avoir de meilleurs centres", a relevé Laurent Peyrelade.

Une prescription de bon aloi, car conserver son identité de jeu n’interdit pas de cultiver de nouveaux points forts et de gagner ainsi en imprévisibilité.