Lutte contre le cancer pour les 10 ans à venir: les Français ont la parole

  • Cette consultation, lancée mardi sur la plateforme consultation-cancer.fr, va durer jusqu'au 15 octobre et invite les participants à "apporter leurs idées" pour en finir avec le cancer.
    Cette consultation, lancée mardi sur la plateforme consultation-cancer.fr, va durer jusqu'au 15 octobre et invite les participants à "apporter leurs idées" pour en finir avec le cancer. utah778 / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - Les Français sont invités à s'exprimer sur la stratégie de lutte contre le cancer pour les dix prochaines années via un site web mis en place par l'Institut national du cancer (INCa).

Cette consultation, lancée mardi sur la plateforme consultation-cancer.fr, va durer jusqu'au 15 octobre et invite les participants à "apporter leurs idées" pour en finir avec le cancer.

Une campagne d'information (presse, réseaux sociaux...) est destinée à faire connaître cet appel aux contributions citoyennes.

Après trois "plans cancers" d'une durée de quatre ou cinq ans, l'INCa est chargé d'élaborer une nouvelle stratégie décennale, qui sera remise au gouvernement en décembre.

Aujourd'hui, en France, 3,8 millions de personnes vivent avec un cancer ou après un cancer, note cet organisme pour qui la lutte contre cette pathologie est l'affaire de tous.

Ce plan d'action est construit autour de trois priorités: améliorer la prévention, la qualité de vie des patients (44,4% des malades estiment qu'elle reste dégradée 5 ans après le diagnostic) et lutter contre les cancers pour lesquels les chances de survie sont les plus faibles (cancer du poumon, du pancréas, de l'oesophage ou du foie).

Sur le plan de la prévention, l'institut rappelle que "40% des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables aux modes de vie (consommation de tabac, d'alcool, alimentation déséquilibrée et manque d'activité physique).

La participation aux programmes de dépistages organisés (intégrés à la prévention dite "secondaire") est insuffisante alors que 90% des cancers colorectaux peuvent être guéris s'ils sont détectés au stade débutant de la maladie, souligne l'institut.

"15 à 21% des décès par cancer du sein pourraient être évités grâce au dépistage organisé", assure-t-il aussi dans un communiqué.

Les opportunités de nouveaux dépistages (cancer du poumon, par exemple) seront aussi étudiées.

Les trois axes stratégiques s'accompagnent de 220 actions qui en découlent.

"Nous avons 220 idées pour mettre fin aux cancers. Et si on ajoutait les vôtres?", invite l'INCa dans un communiqué.

Egalement disponible sur la plateforme, "un bilan des avancées majeures" du plan cancer 2014-2019, comme la réduction du tabagisme ou la baisse du taux de mortalité observée entre 2010 et 2018: moins 0,7% chez les femmes, moins 2% chez les hommes.

En conclusion de ce bilan, Douglas Lowy, directeur du National Cancer Institute de Washington et membre du conseil scientifique international de l'INCa, salue la contribution de la France aux progrès mais "regrette, en revanche, que la vaccination contre les HPV (papillomavirus), responsables des cancers du col de l'utérus" et d'autres cancers, "n'ait pas plus progressé en France".

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