Football : sans son, Rodez a bien cru retrouver la lumière face à Auxerre

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  • De beaux mouvements hier de la part de Ayoub Ouhafsa et l’attaque ruthénoise. Mais seulement, ou presque, en première période.
    De beaux mouvements hier de la part de Ayoub Ouhafsa et l’attaque ruthénoise. Mais seulement, ou presque, en première période. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

Restants sur trois revers, les Ruthénois ont été tenus en échec par Auxerre samedi soir (2-2) dans un stade Paul-Lignon en mode huis clos à l'occasion de la 9e journée de Ligue 2.
 

Ils y auront cru. Dans le silence d’un Paul-Lignon vidé de son âme, reconfinement et huis clos obligent, les Aveyronnais ont mené. Par deux fois même, la bande à Pierre Bardy s’est retrouvée devant. Et par deux fois elle s’est fait rejoindre. Pourtant, elle a montré du bon. Mais pas dans la durée. Ce qu’elle a payé. Ce qui lui a en tout cas coûté une troisième victoire cette saison. Aurélien Tertereau et les siens pourront se dire néanmoins qu’ils collectent un point de plus. Les plaçant au 16e rang.
Mais face au 4-1-4-1 auxerrois qui avait passé quatre buts le week-end précédent à Chambly, les Rouergats auraient pu espérer mieux. Ils ont en tout cas débuté pied au plancher. Des déboulés de Chougrani de retour dans son couloir gauche, aux combinaisons de Valentin Henry de l’autre côté, en passant par le jeu intelligent de la doublette Bonnet-Ouhafsa, on pensait avoir retrouvé l’allant qui a tant fait la force des sang et or par le passé, celui qui lui a permis de voler du CFA à la Ligue 2 en si peu de temps. Au milieu aussi, le trident Douline, Tertereau, Boissier rayonnait de tout son large.  Faisant presque passer les visiteurs pour des sparring-partners. était-on parti pour un remake du match d’ouverture de la saison dernière au Stadium et un 2-0 tant époustouflant ?

Le Bihan rate un penalty, Auxerre éteint Rodez en deuxième période

Non. Car cette AJA-là a eu bien plus de ressources. Montrant aussi au fil des minutes, et surtout au cœur de la deuxième période, ses qualités. Techniquement notamment. Son envie aussi d’enfin enchaîner, elle qui n’a (toujours) pas gagné deux fois d’affilée. De quoi éteindre les envies locales.
C’est pourtant le goleador maison Ugo Bonnet qui avait montré la voie après un peu plus de vingt minutes de bons mouvements. Sur un centre dévié de Tertereau, précieux hier, tout du moins en première. Le N°11 a ainsi poussé de près le cuir au fond des filets, sa troisième réalisation cette saison. Et les efforts des locaux n’ont pas été longtemps mis à mal malgré l’égalisation d’Autret via un missile petit filet opposé. L’omniprésent David Douline faisant repasser les siens devant via une frappe sans contrôle ayant heurté le poteau droit du bon côté (pour lui), consécutive à un corner de Boissier. Attendu après des débuts délicats, le portier Théo Guivarch a répondu présent hier. Pourtant, il n’a rien pu faire devant le meilleur buteur de la L2, Mickaël Le Bihan, qui, de la tête, a remis les siens à hauteur, après que Loïc Poujol fut trop court pour contrer. Se rachetant ainsi d’un penalty raté, le 5e concédé cette saison par Rodez, et par le revenant Amiran Sanaia auteur d’une main malheureuse malgré une prestation d’ensemble réussie, pleine d’abnégation en tout cas.
Un caractère retrouvé qui doit maintenant guider à nouveau le Raf. Et dès samedi contre Ajaccio.

Laurent Peyrelade, coach de Rodez. Tous les points sont bons à prendre. Le groupe avait bien travaillé et méritait bien mieux par rapport à l’esprit affiché tout au long de la semaine. Mais pour cela, ça demande à être au même niveau tout le match. Ce soir, c’était vivant, dynamique, généreux. Il fallait rester dans ça, mais c’était dur. Le plan de jeu était bien et le caractère qu’on y a mis aussi. Malgré les deux égalisations, on ne s’est pas dispersés. Il aurait fallu être décisif quand on a eu les balles de 3-1, avant et après la pause.

Jean-Marc Furlan, coach d’Auxerre. Le premier objectif, c’était de ne pas perdre à l’extérieur. On prend un point. Comme à la mi-temps j’étais très en colère, j’ai préféré me taire, je leur ai juste dit que ça serait pas mal d’aller chercher le nul. C’est en ce sens satisfaisant. Mais par rapport au potentiel de l’équipe, je reste malgré tout frustré.
 

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