Florentin-la-Capelle. Montcausson : un bel endroit tout imprégné de son histoire

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  • Le village de Montcausson dans son écrin de verdure.
    Le village de Montcausson dans son écrin de verdure.
  • Une des maisons restaurées ayant gardé un peu de l'histoire du château.
    Une des maisons restaurées ayant gardé un peu de l'histoire du château.
  • Autre maison portant l'empreinte de l'Histoire.
    Autre maison portant l'empreinte de l'Histoire.
  • Ancienne maison avec son four à pain bien restaurée.
    Ancienne maison avec son four à pain bien restaurée.
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CORRESPONDANT

Montcausson est un hameau de la commune de Florentin situé sur un itinéraire de petite randonnée très agréable offrant de jolis points de vue sur la vallée du Lot. Il fut le siège d’une ancienne seigneurie. En 1380 les habitants sont autorisés à édifier un fort, à charge pour eux d’y faire la garde. Cet édifice souffrit beaucoup de la révolution. Son démantèlement et la récupération par les habitants de ses vestiges expliquent que toutes les maisons de Montcausson ont gardé sur leur façade un peu de son histoire.

Jean-Marie Molinarie raconte que jadis ce hameau était un lieu de passage important, la plupart des Florentinois y passaient pour se rendre à Entraygues via la Cambuse afin d’amener le grain à moudre au moulin d’Olt ou aller aux foires. Toutes les maisons de Montcausson faisaient office de bistrot, on attachait les bêtes dans la cour d’une des fermes pour aller boire un coup de rouge issu des petits vignobles locaux.

Dans les années 50-60, ce sont six familles qui vivaient là. Aujourd’hui deux seulement y vivent à l’année et une durant quelques mois. Comme un peu partout dans nos campagnes, on cultivait un peu de tout mais en petite quantité, on n’en était pas encore à l’agriculture intensive.

Les tracteurs étaient des paires de bœufs ou de vaches. Les gros travaux se faisaient avec les voisins. On vivait ces événements comme une fête puisque le programme était l’entraide et la convivialité. Maurice Delbez, ancien réalisateur et producteur de cinéma français, qui venait passer là tous les ans quelques mois dans sa maison familiale disait : "Je suis du temps de la fraternité où l’on s’aidait les uns les autres pour le foin, les vendanges ou le blé à battre. On courait dans les cours des fermes derrière les poules grasses et les coqs à mauvais caractère pour les donner à manger aux amis".

Montcausson est à 5 km de Florentin, on montait à pied pour assister, endimanchés, aux diverses célébrations religieuses. Il en allait de même pour les enfants scolarisés.

Les plus jeunes étaient mis en pension à leur grand désarroi. Le jeune Victor à ses débuts ne cessait de répéter aux religieuses : "vole tornar à l’ostal !". Le début du progrès est arrivé en 1956 avec l’électricité et l’adduction d’eau.

Un lavoir installé dans le village a soulagé les femmes qui devaient jusque-là se rendre au ruisseau pour faire leur lessive.

On ne saurait oublier Célestin Calvet, célèbre accordéoniste, joueur de cabrette, chanteur et aussi ancien président de l’amicale parisienne, natif de Montcausson où il aimait revenir. Il avait également joué le rôle principal du film "Célestin" tourné à Entraygues en 1982.

Maurice Delbez avait écrit ces mots comme une déclaration d’amour à ce village qu’il chérissait plus que tout au monde : "Le village s’est vidé comme les autres mais je suis sûr qu’il ne peut pas mourir car je crois qu’il y a des magies et que les belles et bonnes choses sont éternelles. Je le sais et je suis comme la Reine d’Angleterre qui disait : ‘’ouvrez mon cœur, vous y trouverez le mot Calais gravé à l’intérieur’’. Prenez le mien, vous y verrez Montcausson".

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