Aveyron : le Téléthon poursuit ses missions, malgré tout

" C'est un Téléthon un peu triste que nous vivons cette année, et forcément particulier ", glisse Michel Allot, le coordonnateur départemental de l'AFM-Téléthon, l'Association française contre les myopathies qui finance des projets de recherche sur maladies génétiques.

D'habitude, les rendez-vous foisonnent dans le département pour l'évènement caritatif de l'année. D'ailleurs, les Aveyronnais sont régulièrement cités pour se montrer parmi les plus généreux. L'an passé, la présidente de l'AFM-Téléthon et du Généthon, Laurence Tiennot-Hermen, s'était déplacée pour féliciter les bénévoles qui avaient rapporté près de 620 000 €. 

" Qu'en sera-t-il cette année ? Difficile de répondre à cette question, soupire Michel Allot. Nous avons organisé les choses différemment pour que les collectes puissent avoir lieu. "

Convivialité

Ainsi, des urnes ont été déposées dans les mairies, des bureaux de poste, etc. " Nous allons décompter le contenu dans les jours à venir et nous connaîtrons précisément ce que nous allons pouvoir donner au Téléthon ", explique le coordonnateur départemental de l'association.

Pour autant, cette grande fête caritative et surtout son objectif restent dans tous les esprits de ses organisateurs. Si les événements accueillant du public n'ont pas pu se tenir, les bénévoles ont organisé les choses autrement : " Par exemple, les chasseurs qui préparaient auparavant des repas, ont préparé des barquettes à emporter qu'ils ont ensuite vendu. J'ai un autre exemple de bénévoles qui cuisinaient un grand repas de poules farcies. De la même façon, ils ont proposé des plats à emporter. " 

" Nous pouvons compter sur des associations dynamiques, qui ont envie de faire bouger les choses. Mais, cette année la convivialité n'est pas forcément là, alors que les gens ont envie de se retrouver et de partager des choses ensemble ", glisse Michel Allot.

D'autant que les deux tiers des manifestations aveyronnaises étaient des repas ou des rassemblements où " la convivialité était le maître-mot " que ce soit dans les salles des fêtes des villages, sur les places des marchés ou dans les rues des villes. 

Si ces deux journées de vendredi et samedi mettent en lumière le Téléthon-AFM, c'est toute l'année que l'association œuvre pour remettre des fonds aux chercheurs. " Cette période tombe d'autant plus mal que la recherche avance et qu'elle a besoin de soutien, assure Michel Allot. Vingt-huit maladies actuellement étudiées vont peut-être trouver un remède prochainement. "

Certaines associations ont toutefois décidé de reporter leurs animations au mois de janvier. " Nous espérons qu'elles pourront avoir lieu. La recherche a besoin de ces dons. Surtout, je sais que les malades sont forcément très sensibles à toute cette énergie, cette mobilisation. Nous ne devons pas les laisser tomber ", conclut Michel Allot.