Onet-le-Château. Délégués de classe et collégiens contre le sexisme

Suite à leur stage de formation sur leur rôle, qui s’est déroulé fin novembre, les jeunes délégués de classe de 6e, 5e et du CVC du collège des Quatre-Saisons, sont passés à des réalisations pratiques, en allant à la rencontre de leurs camarades de chaque classe, pour les interpeller sur le sexisme et les discriminations. Un exercice très réaliste et surtout un apprentissage de prise de parole, de confiance en soi, de transmission de savoirs, dans l’écoute et le partage.

Ce dernier commence invariablement par une devinette "Un père et sa fille ont un accident de voiture au cours duquel le père meurt. La fille gravement blessée est conduite à l’hôpital pour y être opérée. Lorsque le médecin qui doit pratiquer l’intervention la voit, il s’écrie : "je ne peux pas l’opérer, c’est ma fille !".

De prime abord, les jeunes ne comprennent pas vraiment… c’est tout simplement parce que le médecin est une femme… un des nombreux diktats ou stéréotypes, que l’on rencontre encore bien trop fréquemment et que les délégués ont listés avec beaucoup de situations concrètes : au travail, au sein du couple, à l’école, dans la rue, les transports et bien sûr sur les réseaux sociaux "Combattre le sexisme, c’est prévenir les violences et promouvoir l’égalité homme/ femmes" martèlent-ils en boucle.

Un temps fort de ces journées d’échange est sans aucun doute, le document d’Amnesty International intitulé "l’Iceberg de la violence sexiste", où l’on peut mieux comprendre l’enchaînement ou l’engrenage, du machisme ordinaire en passant par l’humiliation et la dévalorisation, pour arriver à l’abus sexuel, l’agression physique et le meurtre… et qui a donné lieu à des échanges nourris et très pertinents des jeunes, ce qui fait dire à leur professeur Sophie Amans Gisclar : "Lorsque les jeunes s’adressent aux jeunes, le message passe beaucoup mieux. Ils utilisent un langage commun et se comprennent mieux…".

Pour conclure ces journées, dans le cadre d’un concours d’éloquence, les délégués ont lu à leurs camarades, un texte qu’ils ont eux-mêmes écrit pour lever le masque sur le sexisme.