Il y a 125 ans avait lieu la première séance de cinéma en France [chiffre du jour]

  • Les frères Lumière ont organisé la première séance payante de cinéma au Grand Café de Paris en 1895. Les frères Lumière ont organisé la première séance payante de cinéma au Grand Café de Paris en 1895.
    Les frères Lumière ont organisé la première séance payante de cinéma au Grand Café de Paris en 1895. AFP PHOTO
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Relaxnews

(ETX Studio) - Le 28 décembre 1895, soit il y a 125 ans, avait lieu la première séance publique et payante de cinéma. Un évènement porté par les frères Lumière au Grand Café de Paris.


Dans le Salon indien du Grand Café de Paris le 28 décembre 1895, le Cinématographe Lumière diffusait ses premières images de film. Cette machine inventée par les frères Lumières, Louis et Auguste, "permet[tait] de recueillir, par des séries d'épreuves instantanées, tous les mouvements qui pendant un temps donné, se sont succédé devant l'objectif, et de reproduire ensuite ces mouvements en projetant, grandeur naturelle, devant une salle entière, leurs images sur un écran", détaille le programme qui attendait les spectateurs au 14 Boulevard des Capucines.

Dix films composaient le programme dont le plus connu d'entre eux, celui de la sortie des employés de l'Usine Lumière à Lyon. Tous étaient tournés par les frères Lumière et ne duraient pas plus de 40 secondes.

Le succès rapide de cette nouvelle technologie

Dans son livre "Histoire du cinématographe de ses origines à nos jours" publié en 1925, Georges Michel-Coissac raconte cette journée particulière. Et précise notamment quelques anecdotes rapportées par le fils de l'organisateur, Clément Maurice.

Photographe portraitiste, il avait travaillé à l'Usine Lumière, il s'était installé par la suite dans l'atelier parisien d'Antoine Lumière, le père des frères Lumière.

Ces deux personnes s'étaient mises d'accord sur l'organisation de l'évènement entre Noël et le Nouvel An. Ils avaient placé deux affiches à la porte du Grand-Café, envoyé des invitations et fixé le prix d'une séance à 1 franc (environ cinq euros aujourd'hui).

Georges Michel-Coissac raconte qu'à l'époque M. Volpini, propriétaire du Grand Café "céda pour un an son sous-sol à bail, refusant les 20% de recettes tant il témoignait peu de confiance dans le succès de l'entreprise". L'homme avait quand même accepté la location de son sous-sol pour trente francs par jour.

"Le succès fut si rapide que trois semaines après l'ouverture, les entrées se chiffraient à 2.000 et 2.500 par jour, sans aucune réclame dans les journaux", détaille l'auteur. 

La capacité de la salle se limitait à 120 personnes et la foule s'agglutinait devant la salle pour pouvoir assister à l'une des séances qui durait une vingtaine de minutes. Les gens revenaient même "avec les connaissances qu'ils avaient pu rencontrer sur le boulevard.

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