Football - Crise sanitaire : les pros pas totalement épargnés

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  • Les joueurs de retour de blessure ne peuvent plus renouer avec la compétition et retrouver du rythme en jouant avec l’équipe réserve.
    Les joueurs de retour de blessure ne peuvent plus renouer avec la compétition et retrouver du rythme en jouant avec l’équipe réserve.
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Centre Presse

Si son statut lui confère le droit de continuer à fonctionner normalement, l’équipe professionnelle du Raf n’en demeure pas moins perturbée par les restrictions actuelles.

En pouvant continuer à s’entraîner et à disputer des rencontres en compétition, Laurent Peyrelade et ses hommes évoluent dans une forme de bulle, image encore renforcée par le fait que le lien avec l’extérieur constitué par la présence du public au stade les soirs de match est rompu, huis clos oblige. Cela étant, cet environnement privilégié ne les met pas à l’abri de toutes les conséquences négatives de la crise sanitaire puisque, du fait de l’interdiction des compétitions et des restrictions concernant l’entraînement pour le monde amateur, l’équipe réserve, qui évolue en N3, ne peut plus être intégrée à la logique de fonctionnement mise en place par le staff technique depuis la montée en Ligue 2, à l’été 2019.

"C’est problématique sur le plan de la gestion de l’effectif, pour les joueurs qui ont besoin de temps de jeu après une blessure ou ceux qui sont hors du groupe mais peuvent un jour intégrer l’équipe fanion, indique Grégory Ursule, manager du club. Il faut du temps de jeu pour être compétitif mais aujourd’hui, on ne peut faire que des oppositions internes, et ce n’est pas la forme de compétition que l’on souhaite pour eux. C’est d’ailleurs pour ça que le prêt de Daouda (Gueye, NDLR) a été acté. Si l’équipe B avait pu continuer à jouer, on n’aurait pas forcément accepté de le prêter à Sète, en National. On aurait préféré qu’il reste avec nous pour qu’on l’ait sous la main et que l’on puisse observer sa progression. Là, comme c’était compromis, on a préféré qu’il ait du temps de jeu en partant."

Écart entre les joueurs

De ce fait, la crainte de voir l’écart se creuser entre les joueurs souvent appelés par Peyrelade et ceux qui le sont moins ou pas du tout existe, et ce problème risque de devenir réalité le jour où le tacticien devra faire appel à plusieurs des seconds nommés.

"C’est dur de redevenir compétitif pour ceux qui n’ont pas de compétition le week-end, souligne Ursule. Cette situation pose également des problèmes sur le plan de la différenciation de l’entraînement, entre ceux qui auront participé à deux matches dans la semaine et ceux qui n’en auront disputé aucun. Un joueur bon à l’entraînement et en compétition avec la réserve, qui prouve qu’on peut compter avec lui, provoquera une émulation, permettra au groupe d’être plus performant, accroîtra la concurrence et forcera tous les autres à être plus vigilants. C’est pour ça que la Coupe de France est tout particulièrement importante cette saison, étant donné qu’elle offre du temps de jeu à certains joueurs qui en manquent et permet de voir s’ils sont compétitifs et peuvent prétendre jouer un rôle en championnat."

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