Villefranche-de-Rouergue. Le collectif assoit son action

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Une délégation villefranchoise devrait partir au printemps rencontrer le ministre luxembourgeois du tourisme. Une opportunité économique pour la Bastide.

II était une fois une belle Lorraine venue se mettre au vert en Aveyron. Conquise par notre territoire, elle posa ses valises à Najac sans toutefois oublier ses racines en Grande Région transfrontalière, au cœur de l’Europe. Amoureuse de ces territoires, elle décida de créer un pont entre les deux avec comme dénominateur commun la rivière, l’Aveyron d’un côté, la Moselle de l’autre. Animée d’une belle motivation, un an après le collectif Aveyron Moselle sans frontières était né. Il a déjà donné lieu à plusieurs actions dont une à l’occasion des fêtes de fin d’année, en collaboration avec les municipalités villefranchoise et najacoise, ainsi que les commerçants de la Bastide, autour d’un concours de dessin sur le thème de Saint-Nicolas qui a ravi petits et grands.

Saint-Nicolas contre les inondations

Le Collectif peut s’appuyer sur plusieurs structures comme Véronique Odrian (du nom de cette migrante) Touristik, sorte d’agence de voyages entre les deux territoires, et Audric Odrian films, l’entreprise vidéaste de son fils resté au pays. Comme la valeur n’attend pas le nombre des années et que confinement et crise sanitaire n’ont pas été synonymes de "rester chez soi" ou "les deux pieds dans le même sabot" pour cette ancienne animatrice télé, celle-ci a multiplié les rencontres notamment avec les élus villefranchois et communautaires, mue par son seul désir de faire découvrir ses régions natales et d’adoption aux uns et aux autres. Le grand-Duché du Luxembourg et son ministre du Tourisme sont très réceptifs et auraient déjà reçu une délégation du Collectif si la pandémie ne les avait freinés. Ce n’est que partie remise, peut-être au printemps si la situation sanitaire le permet, à l’occasion de la Fête de l’Europe, le 9 mai. Et il se trouve que le Saint Patron des Lorrains est également célébré à la même date, jour de la translation de ses reliques. D’ailleurs, le grand maître de la confrérie Saint-Nicolas de Yutz, Jean-François Trichler, espère lui aussi la visite du Collectif… Qui aurait pu suggérer aux Villefranchois d’invoquer le patron des écoliers mais aussi, et c’est moins connu, des mariniers, bateliers, éclusiers, car Saint-Nicolas a un pouvoir contre les inondations…

"La bande à Nico parle Lulu"

En attendant ce voyage, les membres du Collectif Moselle Aveyron sans frontières peaufinent leurs actions comme l’exposition des dessins d’enfants (cités plus haut) qu’ils aimeraient accrocher à la médiathèque de Villefranche. Et comme Véronique Odrian, qui enseigne l’allemand à l’Université des Savoirs partagés (USP) de la Perle du Rouergue, maîtrise également le Luxembourgeois, le "Lulu" comme on dit en langage courant, elle fait profiter de ses conseils linguistiques les membres du collectif telles Suzanne Andreotti, Dominique Dessart, Monique Fabre et Francine Blanc qui se préparent donc à ce déplacement. "La bande à Nico", comme elles se définissent, rassemble des talents divers à l’énergie communicative. "Le Collectif fonctionne comme un laboratoire d’idées, de procédés", confie son initiatrice. Avec pour objectif d’attirer Lorrains, Luxembourgeois, Allemands (de Sarre et Rhénanie-Palatine) et Belges (de Wallonie) dans la Bastide et sur le grand Villefranchois. In fine, une opportunité économique qui serait la bienvenue… À condition de ne pas louper le coche… Dans l’immédiat, le Collectif Aveyron Moselle sans frontières se cherche un local en cœur de ville, pour s’implanter encore davantage, et étudie toutes propositions. "Gebiete erleben", "Vivons les territoires", telle est la devise du Collectif.

Collectif Moselle Aveyron sans frontières 06 58 94 87 00.

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