Saint-Affrique : une poignée d’enseignants réclament plus de moyens

"Il y a 55 suppressions de postes dans le secondaire en Occitanie, dont 35 en Aveyron", déplore Laurent Sadock, professeur de français et d’histoire-géographie au lycée Jean-Jaurès de Saint-Affrique. Avec une poignée de ses collègues, ce mardi 9 février, ils sont sortis pour une brève action devant leur établissement. Leur but : demander plus moyens. "À Saint-Affrique, il est certain qu’un poste en espagnol sera supprimé, lance de son côté Jean-Luc Noyan, professeur de physique-chimie et représentant du syndicat général de l’Éducation nationale (Sgen)-CFDT. Nous avons aussi des inquiétudes en anglais et en EPS."

La dotation horaire générale, l’enveloppe attribuée à l’établissement en fonction de ses effectifs et de ses particularités pédagogiques, est en cours de négociation. Elle a été rejetée, lors des deux derniers conseils d’administration, par les syndicats. "Nous souhaitons que les heures supplémentaires des enseignants soient converties en heures pour des postes durables."

Les enseignants étaient accompagnés, entre autres, par Marie-Andrée Cazotte, infirmière scolaire, qui fait encore partie à ce jour de l’équipe éducative et, donc, de l’Éducation nationale.

Tous s’inquiètent du projet de loi 4D qui prévoit une série de transferts de compétence vers les collectivités territoriales, comme la médecine scolaire. "À l’heure actuelle, ce projet de loi est un peu mis de côté, témoigne la principale intéressée. Mais nous restons vigilants. Si cette loi passe, les infirmières ne seront plus en poste dans les établissements scolaires, mais y seront seulement de façon ponctuelle."

Selon la représentante du Syndicat national des infirmiers conseillers de santé (Snics-FSU), "2 000 consultations" ont déjà eu lieu au sein de la cité scolaire Jean-Jaurès, depuis septembre 2020, "dont 1 000 pour les 6e-5e".

Parmi les revendications, l’intersyndicale demande l’embauche d’assistants d’éducation et un meilleur encadrement des élèves handicapés.