Aveyron : les barrages hydroélectriques toujours plus sollicités

Les installations hydroélectriques du département ont été particulièrement sollicitées. Mais les hommes qui les gèrent également. Jeudi dernier, comme chaque année, les représentants d’EDF Hydro, en Aveyron, ont présenté le bilan de l’année écoulée et évoqué les perspectives de celle à venir.

"Mettre en place une nouvelle organisation a représenté un challenge particulier, souligne Éric Ladegaillerie, directeur EDF hydro Lot-Truyère. Nous devions mettre nos équipes en sécurité tout en garantissant la sûreté des installations."

D’autant que les barrages du Nord-Aveyron, en particulier l’usine de Montézic a connu d’importants travaux de maintenance et donc, une mobilisation importante des équipes d’EDF.

La récente vague de froid, du 8 au 14 février, a fortement sollicité les installations hydroélectriques. Les centrales ont produit 165 gigawatt-heure, soit 10 fois la consommation résidentielle hebdomadaire du département. "Nous avons géré de manière équilibrée nos installations, poursuit Éric Ladegaillerie. Cela nous a permis de répondre à la fois aux besoins en électricité et aux besoins en eau. En début d’année, nous avions un taux de remplissage élevé des lacs aveyronnais : 85 % début janvier contre 60 % en moyenne pour les retenues de Sarrans, Maury et Castelnau-Lassouts." "Le lac de Pareloup a connu l’un de ses plus hauts niveaux sur ses dix dernières années", rappelle Pascale Sautel, directrice de la partie Tarn-Agout.

Intempéries

à ce propos, EDF a veillé à maintenir un niveau d’eau suffisant pour permettre aux touristes, particulièrement nombreux cet été, de profiter des lacs de Pareloup, Villefranche-de-Panat ou Pont-de-Salars.

Tout récemment, les équipes d’EDF ont également été confrontées aux intempéries qui ont entraîné d’importantes crues sur le Lot et le Viaur. Des pluies intenses et continues, combinées à la fonte des neiges, ont provoqué des débits de plus de 1 100 m3 d’eau par seconde à la confluence des rivières du Lot et de la Truyère à Entraygues-sur-Truyère, soit la crue la plus importante depuis 2003 et sur le Viaur, la troisième en termes d’ampleur depuis 1988. Seulement, cette gestion des crues a pu interroger. "Le déversement au niveau du barrage de Pont-de-Salars a suscité des inquiétudes de la part des riverains, explique Pascale Sautel. Nous avons géré la situation en toute sécurité, en respectant les consignes. Mais une rencontre a eu lieu avec les élus du territoire pour échanger autour de ce phénomène qui peut être impressionnant, expliquer notre gestion des barrages en temps de crues, encadrée par les services de l’état.""Les barrages sont aussi là pour atténuer les crues et ils remplissent parfaitement leur rôle", affirme Pascale Sautel.