Anne-Isabelle Costa guide les touristes avec passion et humour au cœur de Vienne

Abonnés
  • Avec six autres guides-conférenciers diplômés, Anne-Isabelle Costa a créé "Découvrir Vienne", plateforme qui permet aux touristes francophones de partir explorer la capitale autrichienne en fonction des thématiques choisies : musique, théâtre et opéra bien sûr, mais également architecture, ou encore la "Vienne juive" avec un parcours littéraire...
    Avec six autres guides-conférenciers diplômés, Anne-Isabelle Costa a créé "Découvrir Vienne", plateforme qui permet aux touristes francophones de partir explorer la capitale autrichienne en fonction des thématiques choisies : musique, théâtre et opéra bien sûr, mais également architecture, ou encore la "Vienne juive" avec un parcours littéraire...
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Née au Portugal, arrivée en 1971, à l’âge de 2 ans, à Rodez, où elle a grandi, cette jeune quinquagénaire vit dans la capitale autrichienne depuis 1994. Elle propose aux touristes une découverte originale, avec un parcours littéraire.

Anne-Isabelle Costa a des fourmis dans les jambes... Tant et si bien que, pour suivre ses pérégrinations, il faut sortir une carte de l’Europe. Née à Faro (Algarve), tout au sud du Portugal, en 1969, elle a suivi l’exode de ses parents et a posé sa valise à Rodez, deux ans plus tard. Elle a grandi dans le chef-lieu aveyronnais, avec une scolarité classique, au Sacré-Cœur puis à Sainte-Procule. C’est d’ailleurs là que vivent toujours sa maman et son frère. Le bac en poche, elle a pris la direction de Toulouse et de la faculté du Mirail pour une maîtrise de langues étrangères appliquées, option commerce international.

Parlant l’anglais, le portugais et le russe, elle n’avait pas de plan de carrière précis mais elle affichait "un réel intérêt pour le filon linguistique". "Je m’y intéressais vraiment, avec enthousiasme", confirme-t-elle. En attendant de trouver sa voie, "et pour améliorer mon anglais", Anne-Isabelle Costa a traversé la Manche pour revêtir la panoplie d’assistante de langues pour le français en écosse, précisément à Ayr, au sud de Glasgow. Elle y a passé un an, assez de temps pour faire la connaissance de Johannes, un Autrichien, professeur s’étant accordé une année sabbatique pour être assistant d’allemand. Il est devenu son mari, elle a suivi les battements de son cœur jusqu’à Vienne, où elle a élu domicile en 1994.

Plus d’un quart de siècle plus tard, la Ruthénoise est toujours viennoise. Avec juste une infidélité d’un an où elle est retournée vivre en écosse. "Ma principale difficulté au début en Autriche a été la langue car je ne causais pas allemand et je n’étais pas dans l’urgence puisque ma belle-mère parlait français, reconnaît l’intéressé. Comme je cherchais un boulot sur place, pour pouvoir passer des entretiens, il fallait bien que je m’y mette. J’ai appris toute seule, en écoutant la télévision et en travaillant beaucoup". L’Aveyronnaise est ainsi devenue guide-conférencière diplômée, avec un statut d’indépendante ("C’est comme auto-entrepreneur en France").

"J’ai le plaisir de pouvoir parcourir cette superbe ville, un incroyable musée à ciel ouvert qui possède tellement de facettes à explorer et de joyaux à admirer, se réjouit-elle. Je guide donc les visiteurs, aussi bien dans les étroites ruelles des vieux quartiers que les larges avenues impressionnantes, dans la Vienne baroque et la Vienne moderne, noyau géographique, historique et culturel de l’Europe Centrale". Avec six collègues, elle a lancé "Découvrir Vienne", plateforme qui propose donc les services de ce groupement de guides-conférenciers diplômés à un public francophone.

"C’est avec plaisir, mais aussi passion et humour, que j’accompagne, depuis de longues années, les nombreux invités de passage qui, comme moi, sont fascinés par cette capitale de la culture, de la tradition, de la musique". Elle est intarissable ! Souffrant d’autant plus de ce "tourisme à l’arrêt". Et de préciser : "Oui, il y a les aides du gouvernement mais ce que j’aime, c’est raconter de belles histoires aux visiteurs".

"Très attachée à l’Aveyron"

Si elle possède un passeport français, elle vote aux municipales à Klosterneuburg, une bourgade du XIIe siècle, avec un monastère et une forteresse, à 35 minutes en transports en commun de Vienne. Elle a donc pris ses quartiers en Autriche ("Dans cette capitale de 1,9 million d’habitants, propre, calme, avec une qualité de vie très agréable, pas stressante, qui figure, depuis une décennie, au sommet de la hiérarchie, des villes où il fait bon vivre"), elle n’en oublie pas pour autant l’Aveyron.

"Je reviens avec beaucoup de plaisir, je suis très sensible à ce qui se passe dans ce département où j’ai vécu mon enfance et mon adolescence. Je suis d’ailleurs abonnée à "Centre Presse", lance-t-elle avec un immense sourire. Je rentre régulièrement à Noël et un peu moins le reste de l’année car ma maman vient à Vienne l’été". Dans cette famille, les voyages font visiblement partie de la vie !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?