Rodelle. VIDEO. Courtial et Kogane le disent oc et fort

  • Les nouveaux morceaux de Courtial X Kogane sont à retrouver sur Youtube.
    Les nouveaux morceaux de Courtial X Kogane sont à retrouver sur Youtube.
Publié le , mis à jour
Monsieur L'Ouïe

Courtial X Kogane est un duo aveyronno-dordognot de rock occitan très "métal" qui sort en virtuel mais en images un nouvel album quatre titres, "Diga-me". Puissant.

Une guitare aveyronnaise puissamment amplifiée, une batterie dordognote rageuse distillant un rythme brûlant comme l’enfer, et là-dessus, un chant venu tout droit des troubadours, en occitan. Autant dire que le duo Courtial X Kogane décoiffe. Et avec talent.

Déjà auteur d’un album "Dirècte" paru en 2019, cordes et baguettes repartent à l’abordage avec un mini-album quatre titres intitulé "Diga-me", soit "Dis-moi" en occitan, car la langue reste celle d’ici, une langue que défend bec et ongles et médiator Paulin Courtial, le Ruthénois, appuyé par son copain ultra-tambourinaïre Dimitri Kogane. Un son puissant, rebelle et dévastateur, mais affiné comme un laguiole ou un roquefort dans les caves où nous confine le Covid, et qui trouve en force et en colère une sortie, une échappée salutaire.

Quatre titres donc qui témoignent de la créativité du duo, flanqué pour l’assistance technique par Nathan pour le son et Arnaud pour la lumière. Mais en ce moment, les concerts et le public, c’est lettre morte, sinon par écran interposé. Même pas judicieux de sortir un CD. Il reste l’image, histoire de bouger même à distance, pour que perdurent le son et la lumière. Et c’est de cette manière que Courtial X Kogane a choisi de présenter ces quatre nouveaux titres.

 

Et son, lumière, image, tout cela habille on ne peut mieux la furie occitane, comme une mélodie orageuse d’éclairs, de riffs et d’incantations. C’est sur YouTube que le duo donne rendez-vous aux oreilles curieuses et furibardes, avec le premier titre présenté, "Diga-me" donc, voué à la défense raisonnée de l’occitan. Suivront dans les semaines à venir un morceau inspiré d’une chanson traditionnelle, "Le merle qui a perdu son bec", presque un état des lieux du monde de la culture aujourd’hui, qui même maltraité chante encore, puis une réflexion sur le temps avec "Prima", et enfin "Anèm dança", une évocation d’un chef villefranchois de l’insurrection des Croquants, Jean Petit, torturé par l’armée du roi au XVIIe siècle. Un éclectisme militant joué plein fer, et de belle manière.

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