Coronavirus : les médecins aveyronnais attendent des vaccins pour passer à la vitesse supérieure

Une situation précaire, que les données livrées par l’Agence régionale de santé (ARS) chaque semaine, ne font que confirmer. En sept jours, le nombre de cas positifs a fortement augmenté, avec près de 13 000 contaminations en Occitanie. Il y a quinze jours, l’ARS en avait enregistré 9 500.

Autre marqueur : le taux de positivité (le ratio entre le nombre de test et le nombre de cas positifs) est lui passé de 5,7 % à 6,2 %. En Aveyron, la tendance est similaire. Le taux d’incidence frôlait les 700 en cette fin semaine, dans le Sud-Aveyron.

Pour le Dr Alain Vieillescazes, président du conseil de l’ordre, "la troisième vague arrive". "La situation difficile connue à Millau nous le montre bien. Les variants épidémiques circulent plus activement et les hôpitaux sont sous tensions", poursuit le praticien.

Disparités géographiques

Pour l’ensemble du corps médical, "la tâche est lourde, l’effort est considérable". En parallèle, le Gouvernement souhaite intensifier sa campagne de vaccination. En Aveyron, la mise en service prochaine, le 12 avril à Onet-le-Château, d’un grand centre est en le signe. "La campagne marche plutôt bien en Aveyron, avec des acteurs de santé qui jouent le jeu", souligne Alain Vieillescazes.

"Bien sûr, nous avons eu des ruptures d’approvisionnement à Millau, notamment, note le médecin. Puis, la suspension du vaccin AstraZeneca a entraîné quelques retards et certains patients ont pu se poser des questions. "

Toutefois, pour le président du conseil de l’ordre, cette montée de la vaccination au sein de centres prédéfinis (Onet-le-Château donc, Millau et Villefranche-de-Rouergue qui vont monter en puissance), ne doit "pas se faire au détriment de la deuxième ligne, représentée par les praticiens généralistes et ceux qui ont aujourd’hui le droit de vacciner. Nous devons absolument maintenir ces deux lignes de vaccination."

Bientôt le million de vaccinés en Occitanie

La géographie même du département implique "une logistique particulière afin de vacciner toutes les personnes qui peuvent y prétendre. Seulement, l’approvisionnement doit être aussi garanti pour les médecins généralistes qui vaccinent en campagne, loin de ces centres", martèle le Dr Alain Vieillescazes.

À ce jour, plus de 930 000 doses de vaccins ont déjà été administrées en Occitanie (dont un record de 34 278 injections pour la seule journée de vendredi). Les bénéficiaires d’une première injection de vaccin représentent à ce jour 11,3 % de la population, 19 % des personnes de 65 à 74 ans, 54 % des plus de 75 ans et 92 % des résidents de nos 880 Ehpad et Unités de soins de longue durée.