Vers un déconfinement en France par régions, un conseil de défense se tient ce mercredi

Alors que la date du 11 mai, il y a un an, sonnait comme le retour de la liberté de circuler pour tous les Français – même si certaines régions restaient encore sous contrôle –, cette fois, tous les territoires pourraient ne pas être traités de la même manière.

Il faut dire que la circulation du virus, après quinze jours de confinement national, est toujours intense avec plus de 35 000 cas en fin de semaine dernière. Les chiffres des hospitalisations et des réanimations, en revanche, sont assez similaires à ceux de 2020 puisque la France compte 31 214 personnes hospitalisées pour Covid au 19 avril 2021 contre 30 610 au 19 avril 2020. Idem dans les services de réanimation qui accueillent aujourd’hui 5 900 personnes, contre 5 744 en 2020. Mais le déconfinement doit intervenir quinze jours plus tôt que l’an dernier, 26 avril contre 12 mai, pour les écoles, ce qui inquiète certains médecins.

Dominique Costagliola, directrice de recherches à l’Inserm, confirmait lundi la présence "d’un plateau haut" de contaminations et assurait :"Cette situation ne permet pas d’espérer une embellie proche." D’autant moins que les écoles, collèges et lycées vont reprendre. "Je ne vois pas comment on peut espérer une baisse massive des contaminations d’ici fin mai."

Le Président, qui pourrait prendre la parole avant la fin du mois, avait, pour sa part, laissé entendre, jeudi 15 avril, que les réouvertures pourraient être "territorialisées" en fonction des situations sanitaires dans les différentes régions, pour "ne pas rejouer le déconfinement de mai dernier". Quant au retour en classe, il pourrait se faire par demi-groupe.

Levée du confinement en demi-teinte, rouvertures au compte-gouttes, reprise des cours à mi-temps… Le déconfinement 2021 ne devrait donc pas déboucher, comme l’an dernier, sur une période de liberté retrouvée, mais devrait avoir de faux airs de… confinement light.