Rodez : l’avenir de Station A au haras en suspens jusqu’à la rentrée

Ce vendredi, au menu de la dernière commission permanente du conseil départemental de la mandature de Jean-François Galliard, candidat à sa propre succession, devait figurer le délicat dossier du haras, avec le vote "pour ou contre" de la signature d’un bail à construction en faveur de Station A.

"Mais le dossier devient politique. Or, c’est un projet qui est tout sauf politique. J’ai donc décidé de le retirer de la commission permanente et de signer une prolongation de droit d’occupation temporaire jusqu’au 30 septembre", a expliqué, hier à midi, le président Jean-François Galliard, attablé à la terrasse de la Prairie, le restaurant de ce tiers-lieu à deux pas de la cathédrale.

"Je crois à ce dossier. C’est moderne, dans l’air du temps"

Soulignant de fait le soutien qu’il apporte à la présence de Station A dans les haras, propriété du Département. "Je crois à ce dossier. C’est moderne, dans l’air du temps. Cela correspond à l’évolution de la société. C’est à 8 minutes à pied, à peine, du cœur de la ville…" Des propos qu’il a régulièrement tenus, recueillant plus l’approbation de son opposition que celle de sa majorité. "Le tort de ce dossier est de se retrouver désormais trop près des élections. Mais il faudra bien s’en occuper dès le début de la prochaine mandature".

Sujet très politique

Des propos tenus à regret par Jean-François Galliard, qui a multiplié les possibilités, pour les élus de la majorité de connaître tous les tenants et aboutissants de ce projet. "Le haras reste propriété des Ruthénois et des Aveyronnais, il n’est pas source de grosses dépenses pour le conseil départemental, le bail à construction permet de cadrer son évolution… Tout était réuni. Mais là, je le répète, le débat devient trop politique", lance Jean-François Galliard, en référence aux derniers évènements qui ont secoué le conseil départemental.

A savoir la candidature d’Arnaud Viala, soutenue par l’équipe sur laquelle il s’appuyait jusqu’alors. "Un panorama politique confus auquel je n’ai pas voulu rajouter de confusion en maintenant le dossier de Station A à cette dernière commission permanente". Une dernière commission permanente qu’il dit aborder "sereinement, même si c’est compliqué avec cette majorité fracturée, aboutissant au fait que plus grand monde n’y comprend quelque chose. Mais je reste serein… " En revanche, du côté de Station A, ce nouveau tiers-lieu depuis lequel de nouvelles initiatives ne cessent de naître ces dernières semaines, on l’est forcément un peu moins…