L'Aveyron de... Amic Bedel : "Partageons la langue d’Oc au maximum"

  • Amic Bedel : " J’ai parcouru le département en long et en large pour enregistrer les anciens. Ce fonds  est consultable en ligne sur Aveyron-Occitan.fr".	                 DR
    Amic Bedel : " J’ai parcouru le département en long et en large pour enregistrer les anciens. Ce fonds est consultable en ligne sur Aveyron-Occitan.fr". DR
Publié le , mis à jour
Aurélien Delbouis

Réalisateur, producteur, le natif de Quins fait vivre l’Occitanie avec Piget Films ; une société de production audiovisuelle hyperactive basée à Toulouse. Passeur amoureux de la langue occitane, comme son père, directeur de l’Institut occitan de l’Aveyron (IOA), Amic devrait se lancer sous peu dans le tournage d’une série "100% oc." En attendant, il nous consacre un peu de son temps pour nous dévoiler "son aveyron". Morceaux choisis.

Un lieu emblématique

Najac, et pas seulement pour la beauté du site ou parce que j’y ai la moitié de mes origines familiales, mais parce qu’on y retrouve toute l’histoire occitane, en passant par la croisade et la révolte des Croquants jusqu’à aujourd’hui… Avec mon père comme guide, c’est fabuleux.

Un endroit où se ressourcer

L’Aubrac, évidemment, mais j’aime bien aussi des coins plus confidentiels comme la chapelle Saint-Clar de Quins, ou la vallée du Viaur où vit mon ami François Douziech, avec qui on bricole plein d’accessoires pour mes films.

Un rituel immuable

Un repas "al canton" chez mes parents. Ils ont conservé le "cantou" traditionnel rouergat, j’aime y passer des moments avec eux et mes enfants. Et l’été une baignade dans le Viaur.

Un souvenir particulier, une anecdote

Ma vingtaine, pendant laquelle j’ai parcouru le département en long et en large, avec mon frère Ségal pour enregistrer les anciens. Une partie de ce fonds vidéo exceptionnel est consultable en ligne sur Aveyron-Occitan. Dans les années 90-2000, il y avait peu d’opérations de collectage vidéo. J’ai pu filmer beaucoup de personnes exceptionnelles. Je garde un souvenir très fort de cette période où la langue occitane m’a ouvert toutes ces portes. Les gens étaient heureux de voir deux jeunes de vingt ans parler occitan et s’intéresser à eux. Cette petite collection est aujourd’hui un véritable trésor.

Une personnalité marquante

Il y en a plein ! Le grand-père Rouquier dans Farrebique, mais aussi René Duran, Jean Boudou, Yves Rouquette, Alain Guiraudie…

Une spécialité gastronomique

Les répounchous...et pas "reSpounchous" comme on l’entend maintenant ! (Rires) Et le poulet sauté aux échalotes cuisiné par ma maman.

Un film

Farrebique de Georges Rouquier. C’est trop évident mais c’est le premier film que j’ai vu au cinéma. Marquant à jamais.

Une journée idéale

Une journée où j’ai pu parler en occitan avec des inconnus quelque part en Rouergue… Un plaisir simple."

Un souhait, un projet, un conseil, un rêve…

Que le département et tous ses habitants continuent à être ambitieux et actifs en matière d’écologie et de transmission de la culture occitane, tout ça est très lié. Pour que cette précieuse langue d’oc soit partagée au maximum. Parlons-la aux enfants. Tous les enfants aveyronnais d’aujourd’hui et de demain doivent y avoir accès, c’est un droit que l’on ne peut pas leur enlever.

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