Rodez : la ville racontée par ses habitants avec les virées ruthénoises

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  • La mascotte de "Ma virée ruthénoise" a l’air de se plaire au haras, à Station A, point de départ et d’arrivée des pitonneries.
    La mascotte de "Ma virée ruthénoise" a l’air de se plaire au haras, à Station A, point de départ et d’arrivée des pitonneries.
Publié le
Margot Pougenq

Nouvelle née du paysage touristique de la ville, "Ma virée ruthénoise" a déjà lancé sa toute première saison estivale. Une poignée de Ruthénois se sont formés à l’art de la visite pour proposer une (re) découverte de la ville à travers plus d’une dizaine de pitonneries.

Ode au patrimoine local. "Ma virée ruthénoise" vient tout juste de faire son entrée parmi les offres culturelles de la ville. Et ce n’est pas pour rien que les visites s’appellent des "pitonneries" : la dimension locale est le cœur du projet de Rémi Pradalié. Créateur du Krill, ce Ruthénois d’origine a toujours eu un pied dans l’univers de la culture. Et ce jusqu’en 2019. "Comme beaucoup de monde, le confinement m’a fait réfléchir. Un matin, je me suis réveillé et tout était clair : je devais lancer ce projet", se souvient Rémi Pradalié.

Rodez par des Ruthénois

Près d’un an après, "Ma virée ruthénoise" et ses visites à thème sont sur pied, grâce à l’appui "des pitonnières et des pitonniers", comme il appelle les guides des virées. "On innove en proposant des visites faites par des locaux. Des Ruthénois qui ont déjà un métier, souvent une passion, et qui ont accepté de s’ouvrir à l’exercice de la médiation."

Pauline, peintre, Elizabeth, professeur de dessin, Maëlle et Karine, cavistes, Maéva, comédienne et autrice, Débora, animatrice, Séverine, barista et biérologue et Melissande, animatrice du Centre culturel occitan et rouergat (CCOR) accompagneront les sept visites annoncées à ce jour (sur douze). Ces dernières ont déjà commencé et sont programmées jusqu’en septembre. Cinq autres visites à thème, spécialement créées pour l’été, seront bientôt annoncées.

"Le service du patrimoine de Rodez Agglomération nous a beaucoup aidés et accompagnés pour nous former au discours patrimonial", souligne Rémi Pradalié. Désormais fin prêts, les néoconteurs ont chacun pris les rênes de leur pitonnerie pour amener les curieux à la rencontre de ceux qui font le quotidien de Rodez.

Un tourisme de rencontres

Comme la plupart des visites, les pitonneries permettent d’apprendre et de découvrir des choses. Mais il y a une chose en particulier que la petite équipe veut mettre en avant : les histoires humaines, racontées par les humains qui les vivent.

Les participants à la pitonnerie "Sans pression", par exemple, rencontreront des brasseurs venant de tout le département pour partager leur travail. "Et toutes les visites seront différentes à chaque fois, avec des invités qui changent", assure le fondateur de "Ma virée ruthénoise".

Amateurs de théâtre, de bière, de vin, d’art, de culture occitane, de dessin et petits curieux trouveront

Pour encore plus de saveur, certaines de ces rencontres seront accompagnées de dégustations, en fonction du thème de la visite choisie. De quoi ravir les papilles, comme les cellules grises. D’autant que de nouvelles surprises, à base de cuisine et de quilles de huit, entre autres, arriveront dans les prochaines semaines.

Les pitonneries

- "Ma carte postale", cours de dessin à l’aquarelle à ciel ouvert.

- "Rodez théâtralisé", une balade commentée avec une aventurière spécialisée en milieu hostile.

- "Sans pression", à la découverte des brasseurs artisanaux.

- "Sans abus", dans la robe des vins d’Aveyron.

- "Passejada occitana", immersion en pays d’oc.

- "La mini pitonnerie", la culture de la rue pour les 7-13 ans.

- "Piqu’arts", de Pierre Soulages au street art, de la rue à l’assiette.

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