Decazeville. Decazville : la belle aventure du street-art se poursuit sur les murs du Bassin
Le parcours de street-art du Bassin vient de s'enrichir d'un nouveau "mur", près du chevalement, face à la Découverte.
L’histoire est belle ! Presque aussi belle que l’œuvre qui en résulte et qui en témoigne. Cette fresque est due à l’artiste allemande Hera – qui travaille avec Akut, un autre artiste allemand avec qui elle forme depuis 2004 le duo Herakut, largement connu sur la scène internationale du Street Art.
Tous deux étaient invités en fin de semaine dernière, avec six autres street artistes, au château de Belcastel par sa propriétaire américaine, ancienne galeriste new-yorkaise Heidi Leigh, au vernissage de l’exposition d’été, intitulée Legend (lire dans une prochaine édition).
Une liaison Belcastel – Decazeville
En amont de cette exposition, un échange s’était noué entre Heidi Leigh et le service culturel de Decazeville communauté, maître d’œuvre du Festival de street Art Mur Murs. Aussi, suite évidente à cette collaboration, Myrcéa Moreau-Dromard, responsable du service culturel, et Nicolas Viala, responsable du projet Street Art étaient également présents au vernissage. Après que Nicolas Viala eut présenté à l’assemblée le Festival Mur Murs, Hera, visiblement très excitée et touchée par cette démarche qui, ici, a trouvé corps en milieu rural a demandé aux représentants du Bassin s’il restait un mur disponible à Decazeville. Un mur étant justement disponible, Hera s’est proposée spontanément (et bénévolement) d’y peindre une de ses créations. Aussitôt dit, aussitôt fait : samedi après midi, elle était à l’œuvre, devant une petite poignée de privilégiés.
Univers onirique
Au terme de quelques heures seulement, elle terminait son œuvre dans laquelle on retrouve les éléments plastiques (palette volontairement resserrée et gestuelle ample) et narratifs qui composent l’ensemble de son travail, tel qu’on peut le voir dans de très nombreux pays aux quatre coins du monde. À savoir : un univers poétique et onirique dans lequel la présence animale – ici un faon – représente en quelque sorte une espèce de cocon protecteur qui accueille les rêves et réchauffe l’imaginaire de l’enfant. L’ensemble prend aussi une dimension sociale, quasi "militante", puisque, comme à son habitude, l’artiste a intégré un texte dans la composition ; "J’aurais voulu être mineur pour extraire des pierres précieuses, non pas dans la terre, mais dans le cœur des gens". Un texte qui, à l’égal de l’image, vient contextualiser l’histoire que Hera a souhaité raconter.
Un travail très sensible qui émerveille déjà les premiers visiteurs qui l’ont découvert au hasard de leur balade dominicale et qui s’intègre bien au lieu, entre chevalement et site de La Découverte. Francis Cayron, vice-président de Decazeville communauté en charge de la culture, présent sur place se réjouissait de cette contribution ; "C’est un beau cadeau, ça nous fait chaud au cœur qu’une artiste d’une telle renommée internationale vienne apposer sa patte et sa signature sur un des murs du territoire. Merci à elle de venir prolonger cette belle aventure".
Laissons le mot de la fin à Hera et Akut, telle qu’ils l’ont écrit dans une de leur intervention, visible sur un bâtiment du XIIIe arrondissement de Paris "Même si l’époque la rend difficile à voir, la magie existe".
Et Hera, nom d’artiste emprunté à la mythologie grecque, pourrait bien compter au nombre de ses attributions celle de déesse des magiciennes.
On trouve de très nombreux articles ou liens concernant Herakut sur internet.
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