Villefranche-de-Rouergue : un emploi et un projet contre les mauvaises herbes au cimetière

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  • Alain, entre Jean-Claude Carrié et Jean-Sébastien Orcibal, nettoie le cimetière depuis le 12 juillet.
    Alain, entre Jean-Claude Carrié et Jean-Sébastien Orcibal, nettoie le cimetière depuis le 12 juillet.
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IOOS Camil

Depuis l’arrêt de l‘usage des désherbants, les mauvaises herbes pullulent dans les cimetières, notamment à Sainte-Marguerite. Afin d’en finir avec cette problématique, la municipalité réfléchit à des solutions sur le long terme.

Sur les réseaux sociaux, cela fait plus d’un an que certains demandent que des mesures soient prises au cimetière Sainte-Marguerite à Villefranche-de-Rouergue. La cause ? La végétation, principalement des mauvaises herbes, qui envahit les allées et les abords des tombes. "C’est une honte", soulignent certains commentaires. "L’état du cimetière est juste impensable", complète une jeune femme qui vient chaque année rendre visite à sa famille à Villefranche-de-Rouergue en ajoutant : "être outrée de voir l’état pitoyable dans lequel est laissé le cimetière. Je trouve ça d’un irrespect déconcertant que nos aïeuls reposent dans une jachère."

Une embauche depuis le 12 juillet

Cette problématique, qui n’est pas spécifique à Villefranche, est notamment née de l’arrêt de l’usage de désherbants pour répondre à l’objectif "zéro phyto". Et face à cette nouvelle donne, qui a "totalement changé le travail" comme l’explique un agent des services espaces verts, la nouvelle municipalité villefranchoise commence à agir. "Les personnes ont raison de dénoncer la situation car la question se pose sur l’entretien des cimetières, confie le maire, Jean-Sébastien Orcibal, qui tenait justement un point presse au cimetière sur la situation. C’est dans cette vision que l’on s’inscrit. Cela fait un an que nous sommes en fonction et nous commençons à développer une véritable stratégie là-dessus. Mais c’est un travail de fond, cela ne va pas se faire du jour au lendemain." "L’année dernière, nous avions été choqué à notre arrivée de voir quelle était la stratégie de gestion du cimetière, complète Jean-Claude Carrié, le premier adjoint. Il faut que l’on sanctuarise l’endroit. C’est un lieu de recueillement. Il ne faut pas que les gens deviennent obnubilés par les mauvaises herbes et leurs problématiques."

L’intégration de jachères fleuries

Peu aidée par "l’hydrométrie, la pluviométrie et les températures qui restent malgré tout identiques aux années précédentes qui ont favorisé la pousse de l’herbe", la municipalité a toutefois embauché une personne pour s’occuper exclusivement du nettoyage du cimetière Sainte- Marguerite.

Cet emploi en PEC (Parcours emploi compétence) permet d’avoir une personne, chaque matin de la semaine (pour un total de 20 heures) chargée de l’entretien du cimetière. Depuis son embauche, il désherbe les allées et le contraste est évident entre les allées dont il s’est occupé et les autres.

"On est sensible au respect des aïeuls et nous voulons que nos cimetières soient bien entretenus, répète pour sa part le maire. C’est pour cela que dans l’avenir nous allons nous inscrire dans une réflexion sur le cimetière pour qu’on ait quelque chose de plus vert mais de manière entretenue avec de la végétation contrôlée. On doit repenser le cimetière car avant on le pensait avec du désherbant. C’était beaucoup plus facile à entretenir. La question de savoir s’il ne serait pas plus facile de tondre que de devoir utiliser une débroussailleuse pour remédier au manque de désherbant se pose."

Une végétalisation contrôlée

Des solutions doivent donc être trouvées et c’est vers une végétalisation contrôlée que la mairie pourrait s’orienter. " Le but est d’éviter que ce travail soit refait chaque année car c’est un travail tout de même pénible pour les agents, qui doivent parfois arracher à la main les mauvaises herbes, conclut le premier adjoint. On pense notamment à des jachères fleuries, ou alors à créer des allées avec de l’herbe qui seraient ainsi faciles à tondre. "

Pour l’heure, l’embauche d’Alain couplée au travail des agents des services espaces verts devrait permettre petit à petit de résoudre l’état général du cimetière. Mais sur le long terme, c’est la façon de penser le cimetière et son organisation qui devraient également évoluer.

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