La preuve d’une tête bien pleine dans un corps bien fait, signée Chloé Soulhol

Abonnés
  • Deuxième dauphine de miss Ronde Occitanie (la règle du jeu n°1 est de peser, au moins, six kilos de plus que sa taille !) voilà quelques jours, la Saint-Affricaine Chloé Soulhol est prête à retenter l’aventure l’année prochaine.	DR Tran Dac-Phat
    Deuxième dauphine de miss Ronde Occitanie (la règle du jeu n°1 est de peser, au moins, six kilos de plus que sa taille !) voilà quelques jours, la Saint-Affricaine Chloé Soulhol est prête à retenter l’aventure l’année prochaine. DR Tran Dac-Phat
Publié le
Rui Dos Santos

La jeune femme de 21 ans née à Saint-Affrique a décroché l’écharpe de deuxième dauphine au concours de miss Ronde Occitanie. Une "belle revanche" pour la Sud-Aveyronnaise, souvent harcelée à cause de ses formes généreuses quand elle était enfant.

Premier concours de beauté et premier podium ! Chloé Soulhol est, en effet, devenue, voilà quelques jours, deuxième dauphine de Sarah Martins, à l’issue du concours de miss Ronde Occitanie. Née à Saint-Affrique, habitant à Vabres-l’Abbaye, "la pure Aveyronnaise", comme elle se définit, est contente de son parcours.

"C’était un rêve de petite fille pour moi de participer à un concours de beauté. Quand j’ai vu l’appel à candidature sur les réseaux sociaux, j’ai sauté sur l’occasion", confie la jeune femme. Compétitrice, Chloé Soulhol avoue, dans un premier temps, être déçue lorsqu’elle apprend son classement au concours.

"Au début, j’étais frustrée… mais je suis aussi mauvaise perdante", rigole-t-elle, avant d’ajouter : "Si miss râleuse existait, je serais élue directement !". C’est contre six autres candidates que la Sud-Aveyronnaise a disputé la couronne. "Nous avions réalisé un shooting photos professionnel. Les clichés étaient accessibles en ligne et les gens pouvaient voter", détaille l’intéressée.

Le résultat a été dévoilé voilà quelques jours. Avec le recul, Chloé Soulhol relativise : c’est un premier titre pour un premier concours, elle en est "fière". "C’était une compétition amicale. Nous n’étions pas "méchantes" entre nous. J’ai même rencontré de très belles personnes que je compte revoir", précise-t-elle.

Les standards de la beauté n’auront pas sa peau

Pour cette blonde aux yeux bleus, terminer deuxième dauphine représente finalement "une belle revanche sur la vie" : "À l’issue d’un traitement qui m’a été prescrit quand j’étais petite, j’ai pris du poids. À cause de cela, j’ai été victime de harcèlement à l’école. On s’est beaucoup moqué de moi et de mes formes durant mon enfance. Même si j’aime les concours de beauté, cela a été un vrai défi de participer".

Aujourd’hui, Chloé Soulhol est à l’aise avec son reflet. Elle affiche clairement ses goûts et assume son corps. Mieux, elle souhaite véhiculer un message sur la place des femmes rondes dans la société. "Ce n’est pas parce que tu es ronde que tu n’es pas jolie. Ce n’est pas parce qu’on ne répond pas aux critères standards de beauté que l’on n’a pas sa place dans une société. Chaque personne à ses propres critères relatifs au beau", explique-t-elle, distinctement.

La jeune femme poursuit, avec la même détermination dans la voix : "À l’heure du tout numérique et des réseaux sociaux, la place accordée à l’image et au regard de l’autre ne ternit pas. Dans les magazines, les publicités, tous prônent le culte du corps parfait qui se doit d’être fin, ferme, musclé, ou encore bronzé". Chloé Soulhol va prendre le problème à l’envers en se servant de l’image pour s’assumer.

"C’est dommage de rater de belles expériences de vie à cause de sa morphologie" Elle n’a pas oublié : "À l’époque, je souhaitais vraiment m’accepter malgré les moqueries… mais je ne souhaitais pas non plus perdre des kilos ! Ma tante est photographe et nous avons commencé à faire des shootings. Cela m’a beaucoup aidé. J’ai même commencé à me trouver photogénique".

Les concours de beauté deviennent un peu la thérapie de la jeune femme : "J’adore faire des rencontres, prendre des photos... J’ai toujours aimé le maquillage ou encore les vêtements. Ce que je voudrais dire aux femmes rondes, c’est d’oser. D’oser être soi-même et de ne pas se priver. C’est dommage de rater de belles expériences dans la vie juste à cause de sa morphologie".

La Sud-Aveyronnaise accompagnera Sarah Martins, toulousaine de 22 ans, lauréate du concours miss Ronde Occitanie, en Normandie, à la cérémonie nationale, qui se déroulera en décembre. "Je vais la soutenir. Nous sommes là pour elle", explique la deuxième dauphine, avant de conclure : "Je suis fière de participer à des concours de beauté et d’être titrée. Je suis prête à me représenter en 2022".

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?