D. Costes (CCI de l'Aveyron) : "Un challenge que je veux mener jusqu’au bout"

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  • Dominique Costes est en poste depuis 2016.
    Dominique Costes est en poste depuis 2016.
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RICHAUD Guilhem

Dominique Costes, le président sortant de la CCI de l’Aveyron briguera un nouveau mandat à l’automne prochain. il fait le point sur son implication, ses ambitions et ses motivations.

Du 27 octobre au 9 novembre prochain, les 15 000 chefs d’entreprise inscrites au registre du commerce de la CCI de l’Aveyron seront appelés à voter pour leur futur représentant. Après cinq ans à la tête de la structure, il annonce à Centre Presse sa candidature pour un second mandat. S’il ne dévoilera sa liste que dans le courant du mois de septembre, il affiche déjà sa motivation pour poursuivre son action, notamment sur la formation, afin d’aider les entreprises aveyronnaises. Seul candidat en 2016, il est pour le moment, une nouvelle fois seul en lice.

Vous êtes candidat à votre réélection à la tête de la CCI à l’automne prochain. Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre l’aventure ?

Avec mon équipe, on a mis un énorme projet sur les rails. Il s’agit de celui de la cité des entreprises et de la formation (à Bourran, à Rodez, NDLR) qui va se concrétiser avec la fin des travaux en décembre 2021. J’ai envie de finaliser ce projet et de le concrétiser ensuite avec le développement des formations. Je souhaite aussi mettre en place la synergie entre emploi et formation. C’est un challenge que je veux mener jusqu’au bout. Je considère que président de CCI n’est pas un titre, mais une mission auprès des chefs d’entreprise pour les aider. Après la période Covid, j’ai envie de continuer cette mission.

Dès le début de votre mandat, vous avez largement misé sur la formation, avec le développement du pôle de Bourran notamment. C’est la meilleure réponse à apporter aux entreprises aveyronnaises, qui ont pour principal problème le manque de main-d’œuvre ?

C’est une des réponses. Ce n’est pas la seule, mais l’offre de formation doit répondre à l’attractivité du territoire. Il y aura deux sujets très importants dans les années qui viennent : il s’agit de l’attractivité du territoire et la mobilité. La réponse qu’on peut apporter en tant que CCI, c’est d’amener de la formation dans les domaines dans lesquels il y a des besoins. Mon slogan "former ici pour travailler ici" doit permettre de répondre à cette pénurie de main-d’œuvre qu’on rencontre dans tous les secteurs d’activité. Il faut y répondre par l’attractivité générale du département et par la formation.

Vous avez passé cette année la barre des 1 000 personnes formées à la CCI cette année. Vous comptez encore faire grimper ce chiffre dans les prochaines années ?

Malgré la crise sanitaire, on a réussi à passer les 1 000 inscrits en 2020-2021, ce qui était un beau challenge. Il faudrait qu’on en ait 200 de plus. Il faudrait monter à 1 200 pour répondre encore mieux aux besoins de compétences qu’ont les entreprises. J’ai encore quelques idées en tête, notamment dans les domaines de la gestion et de la comptabilité. Une très grande partie des cabinets d’experts-comptables en Aveyron sont à la recherche de collaborateurs.

Au-delà de la formation, quels seront les autres axes sur lesquels vous voulez travailler en cas de réélection ?

Avec nos techniciens, nous voulons être au plus proche des entreprises dans le soutien et l’accompagnement sur le territoire. Au début de mon mandat, je défendais deux types d’actions : la proximité et le partenariat. Il faut continuer dans cette voie-là. Il faut que nos techniciens soient sur le terrain, à la rencontre des chefs d’entreprise et qu’on ait cette capacité à répondre à tous les soucis du monde économique.

Qu’est-ce que ces cinq années de mandat à la tête de la CCI vous ont appris des entreprises aveyronnaises ?

J’ai un sentiment de fierté vis-à-vis des chefs d’entreprise aveyronnais. Dans cette période du Covid, ils ont tenu le cap. Leur résilience a été complète. Les chefs d’entreprise ont fait le choix de ne pas garder l’argent qu’ils gagnent pour eux, mais de le laisser dans les entreprises. Cela a permis, pendant cette crise, de maintenir le cap et d’éviter d’avoir trop d’entreprises en souffrance.

Le paradoxe, c’est que si l’économie aveyronnaise va plutôt bien, deux fleurons de l’industrie départementale, Bosch et Sam, sont en souffrance. Vous sentez-vous impuissant, en tant que président de la CCI, face à ces situations ?

J’interviens en participant aux différentes réunions afin de travailler avec les autorités pour voir comment on peut accompagner les salariés qui ne seraient pas conservés. On étudie les perspectives qu’on est capable de leur donner notamment sur le volet de la création et de la reprise d’entreprises. La CCI est très impliquée dans ces deux dossiers.

Les commerces ont beaucoup souffert de la crise. Ce sont des entreprises qui déjà, avant, avaient, pour beaucoup, du mal face à la concurrence d’internet. Comment voyez-vous l’avenir de ces entreprises ?

On a profité de la crise pour les aider à la numérisation pour contrer les grosses plateformes mondiales et se tourner vers internet. Il faut continuer dans cette dynamique.

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