Bars et restaurants de Rodez : légère baisse de fréquentation avec le pass

  • Le QR code est le Graal de l’été.
    Le QR code est le Graal de l’été. Archives CP
Publié le , mis à jour
Olivier Courtil

Si la fréquentation est impactée, en revanche, les Ruthénois s’avèrent coopératifs.

Le masque d’une main, le téléphone de l’autre pour présenter le QR code, tel est l’allure du bipède humain cet été pour profiter des bars et restaurants de la cité. En ce lendemain de 15 août, les restaurateurs constatent globalement une légère baisse de fréquentation à quelques exceptions près comme au Kiosque repris le 1er juin par le couple Laengel. "On n’a pas assez de recul, c’est notre premier été, mais il y a bien une petite baisse en août", confie Aurélie. Une baisse due au pass sanitaire, mais aussi "aux départs en vacances des Aveyronnais et à la météo", avance Stéphanie, du côté de la brasserie Monsieur S.

Outre les retombées en termes de fréquentation qui devraient remonter avec le retour des locaux et la vaccination, se pose la question de l’application du pass sanitaire. Sur ce point, un distinguo s’opère entre bars et restaurants. Si les clients des restaurants ont pris l’habitude de présenter leur QR Code, voire de le faire avant qui leur soit demandé, pour "la limonade" comme le dit-on si bien Au Coq de la place, c’est plus compliqué avec le bar. De l’avis général, cette opération est plus contraignante à l’heure du coup de feu. "Il y en a qui viennent chaque jour sans le pass, mais qui tentent quand même de rentrer", confie-t-on aux Colonnes qui les dirigent alors vers le labo de proximité pour se faire tester.

Pourtant, chaque établissement a sa méthode avec des panneaux à l’entrée pour rappeler de présenter son pass sanitaire avec diverses formules de politesse. Des cas réfractaires qui demeurent à la marge, tout comme les réactions irrationnelles. "Il y a ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils doivent porter le masque alors qu’ils sont vaccinés, d’autres qui le portent en terrasse et ne le baissent pas tant que le plat n’est pas servi", glisse ainsi Aurélie, sans parler de commentaires témoignant du niveau d’intolérance. Sur le piton comme sans doute partout en Aveyron, au vu des caractères, cela se passe globalement bien, les gens sont compréhensifs. Au Central, on résume parfaitement la situation : "Cela se passe bien dans 98 % des cas, c’est un peu contraignant, mais on s’adapte, et si la fréquentation a baissé en cette première quinzaine d’août, on va voir cette semaine." Avec le retour des locaux et du soleil.

Cinéma : – 40 % de fréquentation

Dans les salles obscures, difficile d’entrevoir la lumière. "On ne peut pas comparer avec l’an dernier car nous étions fermés, et si on remonte à 2019, nous avons une baisse de fréquentation de 40 % donc le pass impacte, mais cela dépend aussi des films et de la météo", analyse Franck Basset, directeur adjoint du CGR Rodez.Pour cette dernière, au vu de la grisaille hier, il a ajouté des salariés aux deux prévus initialement. Côté 7e art, "Kamelott et OSS sont des films de fans et ne tiennent pas sur la durée", fait-il remarquer. La rentrée pourrait apporter de la lumière avec Boîte noire et l’incontournable Pierre Niney, et Délicieux pour se mettre en bouche avec Isabelle Carré.
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